Pour annoncer la prestation du rappeur Freeze Corleone, ce samedi 18 mars, des affiches sont partout placardées sur les murs aux abords du Liberté. Pourtant, sa venue n’était pas gagnée d’avance. La maire de Rennes, après une campagne des élus d’opposition contre le chanteur, avait interdit au festival Boomin de le programmer sur scène. Mais elle a été retoquée par deux fois par le tribunal administratif (notre article) et par le Conseil d’État (voir le papier du Monde). « En prenant l’arrêté d’interdiction contesté, la maire de Rennes a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression, à la liberté de réunion et à la liberté d’entreprendre », ont affirmé les magistrats. Sans méconnaître les « références antisémites » d’anciens textes du chanteur, les juges ont fait grâce à Corleone de ses promesses de ne pas les chanter ! En outre, le conseil a rejeté les risques de troubles à l’ordre public craint par la municipalité. «Le Conseil d’État considère ne pas avoir eu suffisamment de preuves (…), au-delà de quelques messages électroniques et quelques tweets », explique le journal, Le Monde. Le rappeur n’avait peut-être pas besoin de cette publicité. Pour réserver son billet.