À Rennes, le cimetière de l’Est est sans doute le plus beau. Il est bien souvent comparé à celui du Père-Lachaise. Près de la MJC de la Pailette, il en est tout rikiki et charmant qui abrite les sœurs de la congrégation Notre-Dame de la Charité (notre article). À tort, nous le considérions comme le plus intime. Mais que nenni ! Rue de Paris, en direction de Cesson, la communauté des Petites sœurs des Pauvres cache la dernière demeure de quelques religieuses. Il y a là sœur Saint-Aaron (décédée le 23 décembre 1871 à l’âge de 26 ans) et toutes ses copines qui dorment à l’abri d’un grand mur de schiste et sous des croix immaculées.
Ici, les sépultures sont toutes simples avec enclos en bois, des plaques en émail et cailloux blancs. Ici, un petit banc en pierre invite à prier pour ces religieuses qui, on se plaît à le penser, ont sans doute connu leur bienfaitrice, Sainte Jeanne Jugan. Pour rappel, la célèbre cancalaise (née le 25 octobre 1792) est morte à Saint-Pern le 29 août 1879, soit quelques années après de soeur Saint-Aaron. Humble fille du peuple, simple servante, émue de pitié à la vue des vieillards qui décédaient dans l’abandon, elle fonda à Saint-Servan un institut qui, depuis, n’a cessé de prospérer. Elle a été béatifiée en 1982
Infos + : Sur l’ancienne route de Paris, en direction de Cesson et aux portes de Rennes, le cloître des petites sœurs pauvres est un endroit méconnu de bien des Rennais. Rien à voir avec celui désormais célèbre des Jacobins ou encore avec ceux de Saint-Melaine et des Beaux-Arts. Cet endroit est calme et atypique. Visite libre à condition de respecter les lieux, les résidents et… de faire une petite prière dans la chapelle. Cloître des Petites sœurs des Pauvres, rue de Paris, avant la fac de Beaulieu et à deux pas du Centre hospitalier spécialisé.