C’est officiel : la préfecture d’Ille-et-Vilaine a ordonné la fermeture administrative de la discothèque 1988 pour une durée d’un mois. Cette mesure intervient après des tensions survenues entre l’ultragauche et l’équipe de sécurité du Jarl, lors d’une free-party illégale, dans l’ancien cinéma, jouxtant le club, lors de la nuit du 8 au 9 mars.
Après ces événements, Sébastien Bétin, avait pris les devants en fermant volontairement son établissement le 1988 dans la nuit du 13 mars. Sa décision était motivée par le souhait de « protéger ses clients, son personnel mais aussi de sécuriser les lieux. » Il aura désormais jusqu’au 24 avril pour assurer une reprise d’activité dans les meilleurs délais et les meilleures conditions.
La justice suit de près l’affaire. Le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet, a en effet ouvert trois enquêtes. La première vise directement les équipes de sécurité du 1988, la seconde s’intéresse à leur recrutement et à leur formation, afin de vérifier leur conformité avec la réglementation en vigueur. Une troisième enquête cible les organisateurs de la fête illégale. Au-delà des investigations en cours, une question taraude déjà les habitués du 88 (et sans doute les autorités) : avec la fermeture de leur lieu favori, où iront-ils poursuivre leurs soirées ? La boîte de nuit accueille parfois plus de 1000 personnes.