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jeudi 23 janvier 2025
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LA CAMPAGNE DE LA DÉPUTÉE CONTRE LES SALAIRES EN OR DES DIRIGEANTS DES JO 2024

Lors d’un événement, à Paris, le samedi 23 mars, Tony Estanguet, président de Paris 2024, a accueilli les 45 000 bénévoles qui se sont portés volontaires pour aider les Jeux olympiques et paralympiques, prévus cet été. Mais cet engagement désintéressé trancherait avec les salaires mirobolants des dirigeants du comité d’organisation. Treize directeurs sont rétribués à hauteur de 153 000 euros brut annuels. Huit directeurs exécutifs sont payés plus de 200 000 euros et le directeur général touche la coquette somme de 260 000 euros par an. 

Membre du comité de rémunération de Paris 2024 depuis septembre, Claudia Ruaux, députée socialiste, se dit très en colère dans l’émission Complément d’enquête, diffusée jeudi dernier. Malgré les alertes de la Cour des comptes, elle a de nouveau constaté des augmentations pour une dizaine de cadres, lors de ces précédents mois. « Pour la majorité, c’est entre 7 et 10 %, ce qui est déjà conséquent, explique-t-elle aux journalistes. Mais certains d’entre eux font carrément des bonds de 15 000 euros sur un an… D’autres se voient augmenter de 32 000 euros supplémentaires… Il y a même une directrice de la communication qui passe de 150 à 195 000 euros annuels ! Pour moi, c’est irréel. Nous sommes à quelques mois des Jeux, on a l’impression qu’ils se lâchent complètement, alors qu’à l’inverse, c’est la période où l’on devrait faire preuve de plus de prudence budgétaire. »

Bref, les augmentations sont un brin discutables pour l’élue. Mais du côté du comité d’organisation (COJOP), on assume totalement. « Pour la directrice de communication, un sujet nous tient particulièrement à cœur : celui de l’égalité salariale. Certains profils féminins n’étaient pas à la hauteur des meilleurs revenus. Cette situation a donc été corrigée. Elle a été promue directrice exécutive. Le montant du traitement associé à cette fonction (195 000 euros par an) est donc à la mesure des responsabilités sur ce type de poste. » Pour les autres dirigeants, Michaël Aloïsio, le porte-parole du comité d’organisation, a aussi une réponse. « Lorsque vous orchestrez les Jeux olympiques, vous avez besoin des meilleurs experts au monde, et donc il n’est pas anormal que notre principale dépense soit sur cette expertise ! On a dû aller chercher les talents, parfois en les débauchant, et c’est le comité des rémunérations, dont c’est l’objet, qui a défini les bonnes grilles de salaires. »  

Parmi toutes les rétributions, l’une susciterait toutefois l’intérêt du parquet national financier, celle du président du COJOP, Tony Estanguet. La justice se penche actuellement sur le montage effectué pour payer l’ancien champion olympique de canoë. D’après Le Figaro, Tony Estanguet aurait  touché environ 300 000 euros par an pendant sept ans. Cette somme serait toutefois inférieure à ce que percevait Sebastian Coe, patron des JO de Londres en 2012 ( 400 000 euros par an). » Après l’ouverture de cette enquête, le comité d’organisation des JO de Paris-2024 (Cojop) avait fait part de son « étonnement » auprès de l’AFP. « La rémunération de notre président était très strictement encadrée », avait-il ajouté. Emission à regarder sur France 2, franceinfo.fr ou france.tv

Infos + : L’égalité salariale serait donc assumée par le comité d’organisation. En revanche, qu’en est-il de la diversité des origines ? A en juger les photos de nos dirigeants, on a du mal à trouver un homme et une femme de couleurs ! Une erreur de casting, sans doute. 

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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