Le 7 septembre 2022, vers 1 h du matin, un véhicule Peugeot 208 a fait l’objet d’une interception sur la bretelle d’accès à la route de Lorient à Rennes (en venant de la rocade extérieure). Cette opération était conduite dans le cadre d’une enquête pour infraction à la législation sur les stupéfiants diligentée depuis plusieurs mois sous l’autorité du parquet de Rennes et menée par la police judiciaire.
Lors de cette interception, un policier de la BRI de Nantes (unité ayant apporté son soutien à la PJ) a fait usage à une reprise de son arme. « Il blessait légèrement le conducteur avant que le projectile n’atteigne selon les premières constatations la passagère, compagne de l’automobiliste, âgée de 22 ans, inconnue des services de justice et résidant dans la région de Rouen. Malgré l’intervention des secours, elle devait rapidement décéder sur place à deux heures quinze, » indique le procureur de la République, Philippe Astruc.
Décédée sur place
Le conducteur était interpellé et placé en garde à vue. Né en 1996, il est connu de l’institution judiciaire. « Après un examen à l’hôpital, il a pu sortir. » D’après les informations recueillies lors de son audition en tant que témoin, le policier (qui a fait usage de son arme de service) indique avoir été percuté par la Peugeot au niveau de la jambe. Il a été heurté au moment où il tentait de se protéger en s’extrayant face au véhicule fonçant sur lui. Des constatations médico-légales de ces blessures ont pu être pratiquées cette nuit par un médecin légiste avant qu’il ne sorte de l’hôpital.
À la suite de ces faits, outre l’enquête pour trafic de stupéfiants en cours, deux nouvelles procédures criminelles ont été ouvertes dans la nuit par le parquet de Rennes. L’une est menée par l’IGPN pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner et violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique. La seconde l’est par la brigade criminelle de la police judiciaire pour homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Une reconstitution a eu lieu ce matin sous l’autorité du procureur de Rennes. « À ce stade de nombreuses auditions, constatations et vérifications demeurent à faire dans ces trois procédures. » Voir notre précédent article.