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jeudi 18 avril 2024
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INDEMNISATION AUX COMMERCANTS : BISBILLE ENTRE LA DROITE ET LA GAUCHE

« Dans le premier semestre de l’année 2016, Rennes s’est illustrée non pas comme la capitale de la Bretagne mais comme la capitale de la violence ou de la casse», a rappelé Bertrand Plouvier, leader de l’opposition, lors du conseil municipal du 19 septembre. «Durant ces plusieurs mois, les habitants, les commerçants et les usagers du centre-ville n’ont pu que constater, impuissants, l’ampleur des dégradations dont ils ont été victimes lors des manifestations contre la Loi Travail. »

Pour réparer leur préjudice, la ville de Rennes et le gouvernement ont dégagé deux enveloppes, l’une de 300 000 euros et l’autre de 600 000 euros. Mais pour Bertrand Plouvier, ces indemnisations ne sont pas arrivées spontanément. « Il aura fallu une pétition des commerçants, une lettre de l’union des entreprises et du président de la CCI au Gouvernement pour que la mairie et ses amis sortent enfin de leur silence et proposent, tardivement, des engagements concrets ! »

                                                    Cataplasmes sur jambes de bois

Plus grave à ses yeux, ces engagements financiers (900 000 euros en tout) ne prennent pas en compte les pertes d’exploitation et les préjudices réellement subis. «La ville a préféré gérer sa communication que de venir en aide aux commerçants. Les indemnisations viennent au secours des élus et non des commerçants. Ce sont des cataplasmes sur des jambes de bois ! » (1)

« Aucun acteur économique rennais ne peut partager ce constat », a répondu Marc Hervé, adjoint au maire chargé des commerces. Bien au contraire, estime-t-il, « tous les acteurs économiques se sont félicités de notre dispositif inédit pour la France. Jamais dans ce pays, on n’avait reconnu ni compensé les pertes d’exploitations de commerçants suite à des débordements violents. »

                                        Contre polémique et caricature stérile

Cette première reviendrait à la capacité de la ville et du territoire à présenter un front commun. « Elle est à l’initiative de notre maire dont l’énergie et la ténacité auront permis d’aller au bout de son engagement, » a ajouté Marc Hervé. « Notre centre ville mérite mieux que caricature et polémique stériles. Nous ne pouvons réduire nos aides à une simple mesurette»

 

Petit plus…

(1) Outre les démarches administratives fastidieuses, Bertrand Plouvier pointe du doigt le seuil fixé à 30 % de perte du chiffre d’affaires pour décrocher une indemnisation. Pour lui : si un commerce a subi un tel préjudice, le commerçant serait plutôt en droit de s’interroger sur la fermeture de sa boutique…Un seul dossier d’indemnisation aurait été selon lui déposé !

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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