Hier, à l’audience correctionnelle, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, les juges ont eu à connaître une triste affaire de violences au sein d’un couple. Régulièrement, l’homme et la femme se tapent dessus, sous fond d’alcool ingurgité en grande quantité. Lui est un ancien pompier. Mais il ne sait pas éteindre les « incendies conjugaux ». Bien au contraire, lui, (comme les ex-conjoints de son amie), a tendance à envenimer les choses.
Ce jour-là, le 3 janvier 2022, à Fougères, il insulte sa compagne et la violente allègrement (incapacité de travail n’excédant pas huit jours). Face à cette nouvelle scène de violences, la femme s’emporte, prend un couteau et le plante dans la cuisse de son ami (une ITT de plus de 8 jours). Une fois son méfait commis et son ami parti se réfugier chez des voisins, elle retrouve son canapé et reprend deux verres d’alcool. A la venue des gendarmes, prévenus par des témoins, la boisson a fait son effet : elle chute au sol devant eux. « Je plaide la légitime défense », a affirmé l’avocat de la femme, maître Kévin Descamps-Guezou.
Procureur de la République, Philippe Astruc, veut lui mettre fin à la « détresse » du couple. Il sollicite une interdiction de contact entre l’homme et la femme. La dame a écopé de 18 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire, interdiction de contacter son compagnon et de paraître à son domicile. Le monsieur a lui été condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire. Il a l’obligation de travail et de soins. Lui aussi ne devra pas rencontrer sa compagn.