Agé d’une trentaine d’années, l’homme est baraqué, très baraqué. Ces derniers temps, il a administré à sa femme des substances dans du sirop de grenadine avant qu’elle ne s’endorme pour abuser d’elle sexuellement. Mais comme si cela ne suffisait pas, il a pris des photos d’elle nue durant son sommeil. Arrêté pour ses méfaits, il a continué durant sa détention provisoire à envoyer des messages à sa victime pour lui demander des clichés.
L’homme a offert à sa femme un bijou appartenant à son ex-compagne décédé », confie l’avocate de la défense.
A l’audience, l’homme a nié farouchement les pénétrations…Pourtant, un soir, après avoir fait semblant de boire le « breuvage » et de dormir, la victime l’aurait surpris dans un acte sexuel,. Devant de tels actes, maître Audrey Ferron, avocate de la victime, a demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour viol (et non agression sexuelle). « De nombreux éléments n’ont pas été pris en compte durant l’instruction », a-t-elle estimé.
Si l’audience est là pour que la parole circule, le prévenu nous offre ici le minimum », explique le substitut.
L’avocate a été suivie par le parquet. « Des zones d’ombres existent dans l’enquête », confirme le substitut du procureur. « Ce dossier ne peut être jugé en l’état. » Le tribunal après en avoir délibéré, a renvoyé le dossier au procureur de la république, en vue de saisir un juge d’instruction pour l’ouverture de nouvelles investigations.
« Plusieurs témoins n’ont pas été entendus et des produits saisis lors des perquisitions pouvant être potentiellement les produits administrés n’ont pas été analysés », a-t-il indiqué. Afin de garantir sa représentation devant la justice, et étant donné ses nombreuses condamnations, le prévenu reste en détention provisoire.