Dans la presse, il est toujours étonnant de recevoir un droit de réponse quand le journaliste a pris la peine d’interroger toutes les parties en présence sur un sujet ! Dans notre article, intitulé « Handicap moteur une association placée sous tutelle provisoire pour une situation préoccupante », notre journal avait pris la peine d’interroger le président de l’ANPHIM, Vincent Assante, qui s’était contenté de nous dire au cours d’une discussion pourtant cordiale : « Afin de respecter le droit à la sérénité des résidents comme du personnel, l’ANPIHIM s’interdit toute déclaration qui pourrait perturber l’indispensable tranquillité qui doit conduire à la réalisation de la mission de l’ADAPEI, d’ici la fin de l’année ». Aucune réponse n’avait été donnée sur les autres sujets. Mais voilà au lieu de respecter le « droit à la sérénité des résidents », cette association a tenu par un cabinet d’avocat parisien à revenir sur ce dossier….Ce qu’elle aurait pu faire en appelant tout simplement le journaliste. Conformément à notre déontologie, nous publions leur droit de réponse qui aurait pu mériter des réponses bien en amont et finalement un petit rectificatif. Nous rappelons qu’il est très rare qu’un établissement soit placé sous tutelle.
« Tout d’abord, l’ANPHIM fait part de sa stupéfaction à la lecture de cet article tant celui-ci comporte des inexactitudes. L’association rappelle qu’elle accueille 49 résidents en France depuis mai 1980 sur quatre sites dont 13 résidents en Ille-et-Vilaine sur les communes de Rennes et de La Chapelle des Fougeretz.
Aucun des autres des établissements n’a jamais fait l’objet d’une suspension d’activité. Il est totalement erroné d’avoir écrit une « association placée sous tutelle provisoire » puisqu’il s’agit de l’administration provisoire d’un établissement et non pas de l’association gestionnaire ni des autres établissements.
Le site de La Chapelle des Fougeretz, Les fougères, existe depuis 2001 sans que les dysfonctionnements n’aient été remontés à l’association gestionnaire, ni par l’organisme de tutelle, le conseil départemental par les résidents ou le personnel en poste pour plusieurs d’entre eux depuis 15 ans.
À la fin de l’année 2022, cet établissement a accueilli une nouvelle équipe de direction, ce qui a fortement et pour de multiples raisons, déstabilisé le personnel et les résidents. Contrairement à ce que relaie l’article, dès que les conflits internes liés à ce changement de gouvernance, lui ont été rapportés en janvier février 2023.
L’association a missionné la direction afin qu’elle fasse appel immédiatement à un cabinet d’audit externe d’évaluation et de médiation en vue de résoudre le conflit et à fin qu’elle informe immédiatement le conseil départemental. 35. Par ailleurs, le conseil économique et social, ses élus, ont demandé une seconde expertise pour risques psychosociaux auprès d’un cabinet de leur choix.
L’association bien au contraire des affirmations mensongères relayées dans cet article, a également entendu les salariés les résidents. Elle s’est donc montrée très présente et impliquée. Ainsi, les propos rapportés par l’article tenu par un ancien salarié évoquant « une volonté de l’association, de couvrir, de ne pas faire d’esclandre », alors qu’il aurait dénoncé des faits de violences psychologiques sont totalement mensongers.
Enfin, l’ANPHIM a choisi de ne pas contester l’arrêté désignant une administration provisoire, estimant qu’elle permettrait de sortir de cette situation préjudiciable en facilitant totalement la mission temporaire de l’Adapei 35, dans le respect mutuel qui prévaut dans les relations entre associations, responsables et militantes, avec, pour seul objectif, celui de préserver la tranquillité des personnes handicapées accueillies à ce jour. Aucune plainte n’a été notifiée contre l’ANPHIM contrairement aux affirmations mensongères de l’article. »
Pour rappel, ce droit de réponse est exclu pour les sites où il est considéré que la personne concernée peut répondre directement par les services de messagerie disponibles sur la plateforme. A noter que, selon nos informations, deux plaintes ont été déposées à la Gendarmerie de Pacé le 14 juin, l’une par une agent de service, l’autre par l’ex directrice. De surcroit, une plainte a été déposée auprès de l’Inspection du Travail. Nous ne manquerons pas de revenir sur cette affaire dans nos prochaines éditions.