Le jeudi 15 février, au collège public Noël-du-Fail, situé à Guichen (Ille-et-Vilaine), des enfants étaient victimes de démangeaisons et de nausées. Immédiatement alertés, peu avant 17 h, les pompiers portaient secours à 23 collégiens, âgés de 12 à 14 ans, ainsi qu’à deux membres du personnel. L’hypothèse première d’une intoxication au monoxyde de carbone (tout comme une exposition au chlore) était vite écartée.
« Compte tenu des syndromes et du contexte, la source la plus plausible, sans pouvoir l’affirmer, est celle des chenilles processionnaires », explique l’agence régionale de la santé, ce soir. «La majorité des enfants symptomatiques étaient passés par un parking et dans le gymnase, situés à proximité de pins où logent ces petites bêtes connues pour provoquer des érythèmes cutanés et des boutons en lien avec leurs poils urticants. Aucun élève n’a été hospitalisé, tous ont pu regagner leur domicile le soir même », rappelle l’ARS.
Chaque année, ces petits insectes poilus envahissent la France, le long des arbres de la Bretagne du Grand-Est, du Sud ou encore de l’île-de-France. «Cette prolifération accentuée par le réchauffement climatique et la plantation massive ces dernières années de pins,» explique le magazine Géo. Selon un rapport publié par l’Anses en juin 2020, l’immense majorité des cas (96,3%) exposés aux poils des chenilles processionnaires ont développé des problématiques de « gravité faible ». Dans 0,2% des cas, les spécialistes ont observé des maux de gravité forte