Etes-vous allés à la galerie nomade à Rennes ? Si non, vous n’avez désormais plus que quelques jours (fermeture 30 avril) pour découvrir cet endroit artistique situé aux abords du boulevard de la Liberté et de la rue Tronjolly. Créée en octobre 2017 par Anne Delamare, cette galerie éphémère était amenée à disparaître un jour ou l’autre.
Comment êtes-vous arrivée à créer une galerie de ce genre ?
J’ai toujours été dans la pratique artistique depuis mon enfance où je bricolais tout ce que j’avais sur la main jusqu’à l’âge adulte où je suis devenue décoratrice de théâtre, plasticienne puis « encadreuse ». Plus tard m’est venue l’idée de rendre l’art accessible à tout le monde.
Qu’entendez-vous par accessibilité ?
J’ai eu l’envie de vendre des sérigraphies, des gravures, des photos d’artistes en éditions limitées. Puis, de fil en aiguille, j’ai aussi vendu des originaux.
Quels sont vos artistes ?
J’expose environ une cinquantaine d’artistes. Dont Jacques Villeglé (91ans) qui avait adhéré aux nouveaux réalistes. Mathilde Seguin, Théo Joly, le street-artiste Deuxben également. J’ai aussi des livres en dépôt des éditions Folavoine.
Arrivez-vous à vivre avec les ventes en éditions limitées ?
C’est un combat perpétuel. Ce qui est compliqué, c’est de jongler avec les prix. Même avec ce que je prends – qui n’est pas dédaignable –, j’ai du mal à joindre les deux bouts…
Anne par Etiou.
Avez-vous des souvenirs particuliers ?
Il y a eu beaucoup de vernissages et de rencontres, de paroles données aux artistes. J’adore ce que je fais.
Que pensez-vous de la culture à Rennes sur le plan politique ?
La culture à Rennes est très compartimentée. Il y principalement les grosses structures et les autres. Pour les arts plastiques, la volonté politique est plutôt élitiste, sur les installations, le contemporain. En revanche, peu de place est accordée à l’image… Je trouve d’ailleurs dommage qu’il n’y en ait pas plus de place accordée à des choses accessibles à la FRAC ! Quelque part, cela empêche le reste d’exister à sa juste valeur.
Quels sont vos projets ?
Je suis en plein « brainstorming ». L’idée qui émerge est d’ouvrir un show-room qui serait ouvert 4 jours par mois ou sur rendez-vous. Un lieu qui montrerait des expos ponctuelles avec un mélange d’image, de musique et de danse.