En septembre 2024, un cas de saturnisme a été signalé chez un enfant à l’école Contour Saint-Aubin. Cette situation a relancé le débat sur la présence de plomb dans les bâtiments scolaires anciens, notamment ceux construits avant l’interdiction des peintures avec ce métal en 1949.
Lors du conseil municipal du 2 décembre 2024, c’est Antoine Cressard, élu du groupe Révéler Rennes, qui a interpellé la majorité sur ce sujet sensible. « Nous prenons acte de la célérité de votre réaction sur ce dossier, mais ce problème est connu depuis longtemps », a-t-il déclaré. « Pourquoi a-t-il fallu attendre un incident pour lancer un grand diagnostic dans les établissements rennais ? Cela aurait pu être anticipé, d’autant plus que l’on a déjà vécu une situation similaire à l’école Pasteur avec une pollution au mercure. »
En réponse, Gaëlle Rougier, élue en charge du dossier, a tenu à rassurer sur l’état des lieux. « D’après les analyses réalisées par l’Agence régionale de santé (ARS)Il n’y a pas eu de contamination au Contour», a-t-elle affirmé. « La contamination s’est produite au domicile de l’enfant, et non dans l’établissement scolaire. Cependant, par mesure de précaution, des études ont été effectuées à l’école, révélant des traces de plomb en infime quantité, insuffisantes pour expliquer le cas de saturnisme. »
Une enquête élargie dans les écoles anciennes
Malgré ce diagnostic rassurant, la ville de Rennes a lancé une investigation plus large dans les écoles anciennes. « Dans la plupart de ces établissements, les menuiseries sont les éléments les plus susceptibles de contenir un tel métal. Mais beaucoup ont été changées », a expliqué Gaëlle Rougier. « Nous appliquons scrupuleusement le principe de précaution pour garantir la sécurité des enfants. Nous sommes très volontaires sur les recherches éventuelles de polluants, sur la santé et la qualité de l’air. Au contour Saint-Aubin, tous les résultats ont été transmis en toute transparence aux parents. » Antoine Cressard a demandé un calendrier précis pour la transmission des analyses au conseil municipal. « Les élus doivent être destinataires des conclusions de cette enquête », a-t-il insisté.