Depuis quelques jours, les passants de la rue Vasselot découvrent une fresque, signée Scaf Oner sur Le MUR. L’œuvre représente un personnage à la peau verte, mi-gobelin, mi-lutin, arborant le célèbre bonnet rouge. Mais elle dénote avec une touche quelque peu subversive : un badge « interdit au Père Noël » et un sac de cadeaux enchaînés dans son dos.
Avec son sourire narquois et son regard perçant, ce père Noël revisité semble à la fois parodier et dénoncer les symboles classiques des fêtes de fin d’année. Fidèle à son style hyperréaliste, Scaf Oner joue en tout cas avec les codes et les émotions. Son personnage fantastique rappelle les univers geek et dystopiques souvent explorés par l’artiste, tout en laissant place à l’interprétation.
« L’idée n’était pas de détruire l’image de Noël, mais de la détourner », explique Scal Oner dans une déclaration relayée sur ses réseaux sociaux. « Ce père Noël là, c’est une figure alternative, qui invite à réfléchir sur ce qu’on attend réellement des fêtes : est-ce la générosité, ou la surenchère ? »
Si certains saluent l’originalité et la maîtrise technique de l’œuvre, d’autres se disent choqués par cette représentation. « C’est drôle et très bien réalisé, mais ce n’est pas l’esprit des fêtes de fin d’année que je veux montrer à mes enfants », commente une mère de famille rencontrée devant Le MUR. À l’inverse, les amateurs de street art applaudissent la démarche de Scaf Oner. « Noël, ce n’est pas que des guirlandes et des sapins. Cette fresque, c’est un peu comme un film de Tim Burton : c’est décalé, mais ça fait partie de la fête », s’enthousiasme un jeune étudiant en arts visuels.
Alors, satire grinçante ou simple fantaisie ? Une chose est sûre : ce père Noël atypique, mi-gobelin, mi-provocateur, ne laissera personne indifférent. Une belle réussite pour Scaf Oner, qui, une fois de plus, joue avec les limites de la perception artistique. Et vous, qu’en pensez-vous ? Faut-il sourire ou s’indigner devant cette œuvre audacieuse ?
