Après Philippe Pascal (chanteur des Marquis de Sade), Dominique Sonic, figure du rock rennais, s’en est allé. Malade, Dominique Garreau (son vrai nom) voulait encore y croire en annonçant sa présence dans des prochains concerts. Mais la maladie a été plus forte. Il est décédé à Paris, le jeudi 23 juillet, à l’âge de 56 ans.
Immédiatement, ses fans ont réagi sur sa page Facebook et ailleurs. « C’était un artiste talentueux », explique Nicolas. « C’était mon rocker national depuis mon adolescence Je ne lui ai jamais dit… J’étais un fan silencieux. ! », ajoute Olivier. « Dominic a été un météore merveilleux. Sa vie fut riche de tellement de musique et de rencontres », précise Patrice.
Petit gars de Dinan, né en 1964, Dominique Sonic rejoint les Kalashnikov de Tonio Marinescu (également envolé) et de son frère Martin à la fin des années 70. Il devient alors membre d’un groupe punk et « enquille » 300 concerts dans des ambiances survoltées.
En solo, Dominic Sonic fut adulé par des fans aujourd’hui « quinquados » et quarantenaires. Il sortit son premier album Cold Tears en 1989 avant d’en enchainer cinq autres jusqu’à nos jours (il en préparait deux). Il n’a jamais percé comme il le méritait mais quel talent ! Avec son déhanché, son éternelle méchouille et son look beaudelairien, il reste à nos yeux l’une des plus belles figures noires du rock français.
Le rock rennais perd aujourd’hui une de ses figures. On aimait le croiser parfois au Chatam, rue de Montfort, à l’époque où ce bar abritait une faune si particulière avec un serveur au nom bien connu (Pascal Obispo). C’était un temps où Rennes se rêvait en rock et s’endormait uniquement au petit matin dans une ambiance enfumée et après quelques pintes. Pour aller plus loin, c’est ici.
