Le CHU de Rennes a accueilli en début de semaine deux patients atteints d’une infection invasive à méningocoques de type B. Si les deux personnes restent hospitalisées à ce jour, l’une d’elles a pu quitter le service de réanimation. Elle reste cependant sous surveillance médicale rapprochée.
L’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne, en charge de l’enquête sanitaire, a rapidement identifié une cinquantaine de contacts proches des deux malades, issus de leur entourage familial et amical. Tous ont été pris en charge et ont reçu une antibiothérapie préventive, conformément aux protocoles en vigueur.
Bien que les deux patients ne fréquentent pas le même établissement scolaire ni le même cursus, les investigations ont révélé des liens entre eux, notamment des contacts communs. Une analyse génétique des souches, actuellement en cours à l’Institut Pasteur, permettra de déterminer si ces dernières correspondent à celles identifiées dans deux précédents cas survenus à Rennes en janvier et mars 2025. Les résultats sont attendus sous une dizaine de jours.
Depuis le 2 avril 2025, la vaccination contre le méningocoque B est prise en charge à 100 % pour les 15-24 ans : 65 % par l’Assurance maladie et 35 % par les complémentaires santé. Elle est proposée chez les professionnels de santé libéraux (médecins, pharmaciens, sages-femmes, infirmiers) ainsi que dans les centres de vaccination éphémères mis en place sur le territoire. L’ARS rappelle que cette vaccination constitue un outil majeur de prévention contre les formes graves de la maladie. En 2024, les infections à méningocoque B représentaient 45 % des cas d’infection invasive, avec une létalité estimée à 12 %.
