La pomme, le bon régime. Lors de la campagne présidentielle de 1995, Jacques Chirac voulait redorer son image. Son équipe de communication — notamment Jacques Pilhan — avait choisi de le présenter comme un homme simple, attaché à la terre et aux valeurs rurales. L’un des symboles choisis fut… la pomme. C’est durant la campagne télévisée de 1995, à travers plusieurs interviews et affiches, qu’on a vu Chirac croquer une pomme ou parler de produits simples et vrais. Les Guignols de l’Info, sur Canal+, ont ensuite popularisé ce symbole avec leur marionnette répétant : « Mangez des pommes ! » Nathalie Appéré, candidate déclarée aux municipales, s’en est peut-être souvenue ! Le 5 octobre, elle a fait un petit tour à la fête de la Pommeraie. « À cette occasion, nous avons inauguré l’extension du verger du Landry, ainsi que les nichoirs à mésanges et à chiroptères installés au milieu des pommiers », explique-t-elle. La campagne est désormais lancée, discrètement. On va en croquer…
Nathalie Appéré en campagne… discrète. Chez Nathalie Appéré, pas de banderilles contre son opposition, pas de déclaration officielle, mais des rencontres avec l’ambassadeur d’Ukraine, Vadym Omelchenko, l’artiste rennaise Luiza devant le restaurant le Tire-Bouchon, ou encore des apparitions lors de Tout Rennes Court ou de la Marche rose. On l’a même vue dans l’émission Business sur TV Rennes, où elle s’est adressée à la fine fleur de l’entreprise, évoquant la « néoindustrie », la « diversification des emplois » ou encore une économie « monodépendante ».
Les Insoumis ne voient plus la vie en rose. « Le PS se réjouit d’un conclave 2 sur la réforme des retraites dont on connaît déjà la fin », écrit la députée insoumise Marie Mesmeur sur X . « Ses représentants ont été élus sur le programme du NFP, soit l’abrogation de la réforme. Ils n’ont pas été élus sur une pseudo-suspension où seules les personnes nées en 1964 gagnent… trois mois ! Une seule issue : la censure. » On a du mal à imaginer un rapprochement entre socialistes et insoumis lors des prochaines municipales…
Pourtant, les Républicains y croyaient à l’union. « Nous dénonçons le récent soutien de la maire de Rennes à Marie Mesmeur et la tribune de soutien, qui révèle le lien dangereux et électoraliste entre la gauche et l’extrême gauche », confie Thomas Rousseau, candidat Les Républicains aux prochaines municipales rennaises. Des propos tenus à la suite de l’escapade humanitaire de la députée à bord de la flottille vers Gaza.
Un autre cheval de bataille. « À l’approche de l’hiver, l’Espoir rennais dénonce la situation des migrants installés au parc de Maurepas dans l’indifférence générale des élus locaux. Cette situation n’est plus tenable, ni humainement, ni sanitairement, ni sur le plan sécuritaire, pour le voisinage ou pour les élèves de l’Assomption. Les témoignages des riverains et des migrants installés dans le parc sont alarmants. » La droite rennaise demande à la maire de Rennes de prendre ses responsabilités et de proposer une solution concrète, digne et humaine, en lien avec l’État et les associations. « Rennes ne peut pas détourner le regard : ce n’est pas simplement une crise migratoire, c’est aussi une crise de dignité. Nous proposons la mise en place d’un dispositif d’accueil provisoire structuré, avec un accès aux soins, à l’hygiène et à un accompagnement social et administratif. » L’Espoir rennais appelle toutefois à reprendre le contrôle de la politique migratoire, à mettre fin à l’immigration illégale et à exécuter les OQTF.
Un département au chevet des associations. « En 2025, nous avons été contraints de réduire certaines subventions et participations au monde associatif. Ce fut une décision difficile, douloureuse, mais rendue inévitable par la crise budgétaire nationale, qui pèse lourdement sur les finances des collectivités territoriales, et particulièrement des départements. Ce n’était ni un choix politique, ni une remise en cause de la place des associations. C’était la conséquence directe d’un modèle de financement territorial qui a montré ses limites », explique le groupe de gauche, socialiste et citoyen du Département. Faute d’argent, les élus veulent rassurer le tissu associatif, à quelques mois des élections. « Nous affirmons que chaque fois que les marges de manœuvre le permettront, nous ferons le choix du lien, du collectif et de la solidarité. Car c’est le cœur même de notre engagement. » On a vu mieux dans les promesses électorales!
Une rue Dominique Bernard. Il y a deux ans, jour pour jour, la France entière était bouleversée par l’assassinat de Dominique Bernard, professeur de lettres, victime du fanatisme islamiste à Arras. « Enseignant respecté, homme de culture et de transmission, explique Julien Masson, porte-parole du RN à Rennes, il incarnait ces valeurs républicaines que notre école devrait toujours défendre : la liberté, la raison, la laïcité. À Rennes, comme cela a été fait pour Samuel Paty, nous proposons que l’une de nos rues ou places porte désormais le nom de Dominique Bernard. (…) Cette proposition résonne particulièrement ici, à Rennes. En 2014, les écologistes, mélenchonistes et communistes de Rennes s’étaient publiquement opposés à l’expulsion de la famille Mogouchkov, celle-là même dont est issu l’assassin de Dominique Bernard. Ce choix politique, guidé par l’idéologie du laxisme migratoire, a conduit à une faute morale majeure. Baptiser une rue Dominique Bernard serait une manière, symbolique mais essentielle, de réparer cette faute originelle et d’assumer, enfin, la responsabilité de ces décisions passées. » Pas certain que la famille de Dominique Bernard soit tout à fait enjouée par cette initiative.
Ils roulent tous pour David Lisnard. Président de Nouvelle Énergie et vice-président des Républicains, David Lisnard est maire de Cannes depuis 2014 et vice-président du conseil départemental des Alpes-Maritimes depuis 2015. Il était à Saint-Malo, le 10 octobre. Lors de cet événement, on a aperçu les deux candidats de l’opposition municipale rennaises, Charles Compagnon et Thomas Rousseau, qui en ont profité pour faire une petite photo pour leurs réseaux sociaux. Pour rappel, c’est Victor Roulet qui est le relais départemental de Nouvelle Énergie.

Un socialiste désabusé. « Alors que son camp a été désavoué dans les urnes, le chef de l’État s’obstine, au risque d’accroître encore davantage la crise démocratique et la défiance des Françaises et des Français envers les institutions et la classe politique dans son ensemble », s’inquiète le président du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut. L’heure de la retraite politique n’a pas encore sonné pour lui et ses amis. « Le projet de loi de finances doit proposer un autre chemin : des mesures fortes en faveur du pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires, une taxation des plus aisés et des hauts patrimoines, et un engagement fort pour soutenir les collectivités », soulignent Anne-Françoise Courteille et Benoît Sohier, coprésidents du groupe de gauche, socialiste et citoyen du conseil départemental. Depuis, la suspension de la réforme de la retraite est passée par-là!



