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mercredi 24 avril 2024
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Depuis un an, All Behind aide inlassablement les Ukrainiens

Il y a un an, la Russie lançait une offensive contre l’Ukraine qui allait se transformer en guerre. Dans un élan de solidarité sans précédent, l’association All Behind est née pour venir en aide aux Ukrainiens et centraliser les innombrables dons des particuliers. Aujourd’hui, l’association poursuit inlassablement son aide quotidienne aux exilé.es d’Ukraine et prépare l’avenir.

Dans les locaux d’All Behind prêtés par la mairie de Rennes dans le quartier Cleunay, à deux pas du centre Leclerc, Anne, jeune retraitée membre de l’association depuis avril 2022 accueille les visiteurs du jour. « Dans un premier temps, chaque nouvel arrivant doit montrer son titre de séjour provisoire et remplir un formulaire qui recense ses besoins », explique-t-elle, un gros cahier à la main.

Les personnes peuvent ensuite entrer dans les locaux où sont répartis les dons en alimentation, produits d’hygiène, linge de maison et jouets pour les enfants. Ils peuvent aussi planter une épingle dans la carte de l’Ukraine pour indiquer d’où ils viennent. Nombreux sont ceux qui ont fui l’est du pays.

Dans les pièces suivantes, de nombreux vêtements, dans toutes les tailles, sont accrochés sur des portants, empilés sur des étagères. Anne présente avec fierté, la cabine d’essayage que les bénévoles ont aménagé avec un miroir et une chaise.

Un match pour passer du temps ensemble

Ce jeudi soir, ce sera l’effervescence au local. Le Stade Rennais a offert de nombreuses places à l’association pour que les Ukrainiens puissent voir le match Rennes-Donetsk avec les bénévoles. « C’est un moment de partage, un moyen de créer du lien entre eux et avec nous et de renouer avec les choses simples de la vie », commente Anne.

Pour Anne, qui travaillait dans le secteur social, venir en aide aux familles ukrainiennes est devenu une évidence. Souhaitant initialement apporter son soutien directement en Ukraine, elle finit par rejoindre l’association All Behind de Rennes. « Mon mari n’était pas rassuré de me voir partir en Ukraine, et il m’a orienté vers l’association », se souvient Anne qui avait besoin de se sentir utilie. Son engagement contagieux a convaincu son mari qui assure une permanence avec elle le samedi matin.

Si l’association continue de recevoir des dons et des aides, ils sont toutefois en forte diminution. De retour de la banque alimentaire, Jacques, membre de All Behind depuis sa création, ne cache pas sa déception quant à la baisse des quantités alimentaires fournit par cette association partenaire. Arrivé d’Ukraine avec son épouse ukrainienne au début de la guerre, cet homme à la voix imposante ne ménage pas sa peine.

« La période est dure pour tout le monde, constate-t-il. Les gens donnent moins parce que c’est difficile pour eux aussi ». Mélanie Saïm, membre fondatrice de l’association note également cette évolution. « Le contexte social est difficile pour tout le monde, souligne-t-elle. Le fait que la guerre s’éternise fait aussi que les gens s’y intéressent moins. C’est inévitable ».

Ainsi, All Behind prépare son déménagement dans un nouvel espace plus petit, également prêté par la ville de Rennes, au printemps prochain. « On a besoin de moins d’espace, beaucoup d’Ukrainiens sont désormais installés même s’il y a encore de nouvelles arrivées, ajoute-t-elle. On a besoin de moins de meubles ou d’électroménager ».

Ainsi, les missions de l’association sont amenées à évoluer. En parallèle de son aide apportée aux déplacés Ukrainiens, All Behind a été sollicité par la commune de Cintré pour récolter et acheminer du matériel de camping et de première nécessité en Turquie, pour venir en aide aux victimes du séisme. A la période des fêtes, l’association a également donné un coup de main à Bulles Solidaires et son camion-douche et au Secours Populaire pour sa collecte de jouets. All behind doit également assurer son propre financement pour maintenir ses actions.

Alors que la date fatidique du 24 février approche, Mélanie Saïm remarque que les Ukrainiens « n’ont pas le même sourire » et sont davantage « tendus ». Beaucoup ont laissé des personnes au pays, des maris, des pères, des enfants. « Je pense que les Ukrainiens qui vont rentrer chez eux à la fin de la guerre seront nombreux », confie Jacques dont l’épouse souffre de l’éloignement de sa famille. D’autres feront le choix de rester et poursuivre leur vie ici. Ce soir, ils iront tous main dans la main supporter leur équipe face au Stade Rennais, avec beaucoup d’émotion et de ferveur.

(Rédaction avec Tiphaine Le Grand)

 

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