Que s’est-il passé au conservatoire de Rennes ? Inaugurée en grande pompe, l’institution devait représenter la politique d’ouverture de la ville vers les quartiers. Mais de transparence, que nenni ! Difficile en effet de savoir ce que reproche la métropole à son ex-directrice recrutée à l’autre bout de la France, Hélène Sanglier. En même temps que son adjoint Stéphane Mahiou, cette dernière aurait quitté ses fonctions, après une enquête administrative menée par le cabinet Coudray à la demande de la ville sur le fonctionnement de l’établissement.
« On lui impute des difficultés managériales », explique Stéphane Morandeau, représentant de la section SUD Solidaires Collectivités territoriales de Rennes. « Le rapport a mis au jour un malaise social. Mais c’est flou. On trouve aisément un prétexte quand on veut se débarrasser de quelqu’un, on invente des torts à ceux qu’on souhaite sanctionner… » Outre cela, le syndicat ne comprend pas le recours à un cabinet externe. « C’est une audit qui revient à plusieurs dizaines de milliers d’euros », note Stéphane Morandeau. « D’habitude la ville de Rennes réalise les enquêtes en interne, pour exemple pour les agents de catégorie C. »
cette enquête a été restreinte dans les auditions et que beaucoup de collègues n’ont pas été entendus. » Sud
Fini désormais le temps où l’administration conservait ses salariés coûte que coûte. « Non, la directrice n’a pas démissionné, mais elle a été forcée de quitter son poste», tint à préciser le syndicaliste. Loin de soutenir la position de la collectivité et d’un autre syndicat (CFDT), Sud tient à défendre le « travail remarquable » de la dirigeante du CRR (conservatoire à rayonnement régional). Il veut mettre en avant « l’intégrité professionnelle et personnelle » de madame Hélène Sanglier. « Elle se réserve donc le fait de faire valoir son droit au regard de certains écrits diffamants. Cela permettra de faire la lumière sur cette mise en scène bien orchestrée ! » Bien triste affaire qui renvoie à ce que l’ancien responsable des animations du CRIJ, Gwen Hamdi, avait subi il y a déjà quelques années (voir notre article). Il avait été par la suite réintégré dans ses fonctions, après une campagne de soutiens.