Entre François de Rugy, président de l’Assemblée nationale, et Florian Bachelier, questeur, la mauvaise entente était connue de tous. Régulièrement, la presse l’évoquait…Encore récemment, le Journal du Dimanche en faisait ses choux gras. « Mais qui s’est donc fait un plaisir de détailler à la presse les achats récents du cabinet du président de l’Assemblée nationale, François de Rugy? », questionnait l’hebdomadaire. « Utiliser les deniers publics pour acquérir trois appareils à raclette et un vélo elliptique n’a rien d’illégal. Mais la fuite a contraint le quatrième personnage de l’Etat à s’expliquer. Dans les couloirs du Palais-Bourbon, les soupçons désignent un seul coupable : Florian Bachelier, qui, en tant que questeur de l’Assemblée, est celui qui a avalisé ces dépenses. Un fautif d’autant plus évident que cet épisode ne serait qu’un round de plus dans la bataille de moins en moins feutrée qui oppose les deux députés La République en marche (LREM). »
Capture d’écran.
Cela n’a pas empêché aujourd’hui notre député de se féliciter du départ de son alter-ego parlementaire au ministère de l’environnement. « Sa nomination démontre notre détermination sans faille à opérer les transformations qui s’imposent », a-t-il tweeté sur les réseaux sociaux. « C’est un signal fort », a-t-il ajouté. Mais dans les couloirs feutrés de l’Assemblée nationale, on rigole sous cape. « Cela va arranger les affaires du jeune député breton et faire celles de Richard Ferrand. » Ce dernier, lui-même breton, est pressenti au perchoir et soutenu par devinez qui Florian Bachelier. « Je soutiens sans réserve la candidature naturelle de Richard Ferrand dont je connais les qualités personnelles. Il saura diriger l’Institution et poursuivre avec détermination le chantier indispensable, et attendu par les Français, de la réforme de l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré dans les colonnes du Journal Ouest-France, étonnamment discret sur les querelles entre les deux hommes.
Un temps en délicatesse avec la justice, Richard Ferrand prendrait aujourd’hui une revanche dans la bataille qu’il menait avec François de Rugy pour récupérer les postes clefs de l’Assemblée Nationale. Décidément, les pratiques politiciennes ne changent pas…ou ne veulent pas changer.
La phrase du jour : « Le climat était bon entre de Rugy et moi-même », explique Florian Bachelier au micro de BFM TV. » On travaillait en proximité tous les jour. »
La nomination du Président @FdeRugy au Ministère de la transition écologique et solidaire démontre notre détermination sans faille à opérer les transformations qui s’imposent.
Je souhaite que le Président @RichardFerrand soit le prochain Président de l’@AssembleeNat.
— Florian Bachelier (@F_BACHELIER) September 4, 2018
« @RichardFerrand est le candidat naturel pour le Perchoir.
Il connaît parfaitement l’Institution et les troupes. Il a été l’architecte du mouvement @enmarchefr depuis le départ. Il est le plus à même pour diriger et représenter l’@AssembleeNat. » @BFMTV @LaREM_AN pic.twitter.com/fgID3rH4q9— Florian Bachelier (@F_BACHELIER) September 4, 2018
Les batailles d’ego et querelles de boutiquiers opposant François De Rugy, Richard Ferrand et Florian Bachelier illustrent la vacuité de LREM et contribuent à l’affaiblissent politique et financier de l’Assemblée nationale. Affligeant… #Bretagne #Renneshttps://t.co/XrdihlUwyb
— Christophe Fouillère (@CFouillere) August 22, 2018