Le 10 janvier 2023, le gouvernement du président d’Emmanuel Macron va annoncer publiquement le projet de modifier le système de retraite. « Non seulement, on devra partir à 64 ans (puis à 65). Mais de plus, il faudra plus de trimestres dès juillet 2023 : pour ceux nés en 1961, ce sera 4 mois de plus, pour ceux nés en 1962, 8 mois de plus et ainsi de suite ! », explique le syndicat Sud PTT.
« Sous couvert de contreparties comme le relèvement du montant minimum des pensions, la réforme 2023 est en fait encore plus dure que celle avortée de 2020 », ajoute la CGT dans un communiqué. « Nous militons aujourd’hui pour un retour à un départ à 60 ans, une allocation au niveau du SMIC à 2 000 €, une prise en compte des années d’études… », précisent les sympathisants.
Pour la première fois depuis douze ans, tous les syndicats sont prêts à se rassembler contre cette réforme. « L’année 2023 sera l’année des grèves et des marches », a prévenu Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, dimanche 1er janvier. « On annoncera des mobilisations en commun si ça reste tel quel », a spécifié le patron de la CFDT, Laurent Berger. À Rennes, Sud PTT appelle d’ores et déjà à une manifestation le mardi 10 janvier à 11 h 30, place de la République.
Qu’en sera-t-il de la mobilisation contre la réforme de la retraite ? « Tout a priori joue en défaveur de l’exécutif, qui a contre lui l’opinion publique, les syndicats, les forces de gauche, le Rassemblement national (RN) et une partie de la droit », expliquait Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde », le 3 janvier dernier. « On se demande ce qui a bien pu pousser le président de la République à prendre un tel risque, alors que les crises qui secouent le pays créent la peur et renforcent le désir de protéger les avantages acquis. »