C’est bientôt l’heure de la rentrée ! Au collège Anne-de-Bretagne, rue de Martenot, dans le centre-ville de Rennes, ils seront cette année plus de 800 collégiens dans plus de 30 classes. Ils marcheront sur les traces de leurs anciens (le musicien Yann Tiersen, la pianiste Vanessa Wagner…). Mais tous ne savent pas qu’ils vont étudier dans un lieu patrimonial où quelques grands noms de l’histoire d’Ille-et-Vilaine ont été enseignants (le député Cressard…).
Établissement public du secondaire, à flanc de coteaux du Thabor, le collège est depuis 1848 un endroit où l’on apprend à compter et à écrire grâce à des professeurs dévoués. Jusqu’en 1903, l’adresse fut tenue par les frères de l’instruction publique de Ploërmel et s’appelait Notre-Dame du Thabor. Elle fut ensuite un lycée de jeunes filles à partir de 1908 sauf lors de la Première Guerre mondiale où une partie de ses locaux est transformée en hôpital militaire. « Les jeunes filles y fabriquaient des pansements et des tricots », précise le site site internet de l’établissement.
Le 23 mars 1932, un grave incendie se déclarait dans une aile du bâtiment du lycée (dégâts évalués à 400 000 francs). Mais heureusement, les élèves étaient en vacances. Seule la surveillante générale (madame Crahès) et des bonnes étaient présentes sur les lieux et furent sauvées par les pompiers. Six ans plus tard, l’établissement fut à nouveau hôpital militaire lors de la Seconde Guerre Mondiale.
En 1962, d’après l’ouvrage Le Lycée de jeunes filles de Rennes de Louis-Michel Nourry (qui fut professeur d’histoire à Anne-de-B), le nouveau bâtiment fut construit en bordure de la rue Martenot. Il compte une fresque appelée Arpèges, signée par le sculpteur rennais Francis Pellerin. « Ces légers reliefs représentent des variations musicales qui changent selon le soleil et le moment de la journée », note le le site Internet de l’établissement.
En 1967, le lycée de jeunes filles devient le lycée Anne de Bretagne. « Plusieurs noms avaient été proposés (Sévigné, Jacques Cartier et Victor Hugo ). C’est la Commission rectorale qui a retenu le nom d’Anne de Bretagne. Le lycée devient mixte. » Mais en 1970, le lycée laisse place au collège Anne de Bretagne (des classes de seconde ouvrirent toutefois dans les années quatre-vingt-dix). Depuis, l’établissement continue son petit bonhomme de chemin. On dit que parfois des élèves s’échappent parfois par une porte cochère vers le Thabor pour faire l’école buissonnière…Tout était déjà dit dans un fanzine de lycéens appelé jadis l’Âne de Bretagne !
Quelques autres datés clés : 1970 (construction du gymnase), 1972 (premières classes bilingues), 1974 (restructuration du CDI), 1987 : Anne de Bretagne devient une « cité scolaire ».