Les loups ont fait leur apparition dans le département. Trois d’entre eux ont été aperçus dans le sud de l’Ille-et-Vilaine, selon un observatoire entièrement dédié à cet animal. Bien que le nombre semble faible, les récentes attaques dans la région, notamment dans le Finistère, inquiètent les autorités d’Ille-et-Vilaine.
Pour contrer cette augmentation et prévenir de potentielles attaques, de nouvelles aides financières peuvent être distribuées aux élevages d’ovins et de caprins. Ces aides, versées par l’État, serviront en particulier à l’acquisition et l’intervention de chiens de protection des troupeaux.
« Le danger du loup est surestimé par rapport aux problèmes de chiens errants. Chaque année, ces animaux nous font perdre 10 000 euros », assure l’exploitant de la Ferme de Milgoulle à Nouvoitou. « La préservation de mes 400 brebis et 150 chèvres me coûte déjà 1 500 € (entretien de ces chiens). C’est bien d’avoir des aides pour ce sujet, mais je ne pense pas que ce soit la priorité. »
Pour être éligible, le troupeau d’ovins ou de caprins doit être composé d’au moins 25 animaux reproducteurs détenus en propriété, ou 50 en pension, et la durée de pâturage doit être d’au moins 90 jours cumulés. En demandant assistance, l’éleveur s’engage à respecter un schéma de protection du cheptel et à tenir un carnet de pâturage. « Une seule requête d’aide annuelle est recevable », ajoute le préfet. En cas d’observation de loup dans le département, il est nécessaire de contacter l’Office français de la Biodiversité en Ille-et-Vilaine au 02 99 41 15 99 ou par mail à [email protected].
Infos + : l’Ille-et-Vilaine est désormais classé Cercle 3. Ce classement traduit, sur une échelle de 0 à 3, la pression du loup dans une région. Plus ce chiffre est élevé, moins le danger est important. À titre de comparaison, le Finistère a déjà 10 communes en Cercle 1 et 58 en Cercle 2.