Décidément, les « petites mains » de la municipalité ne cessent de se plaindre. Après les assistantes maternelles, les agents municipaux, voici venu le tour des surveillants de parcs de la ville qui ne veulent plus être pris pour de bonnes poires ! Car, depuis un nouveau règlement édicté par la municipalité, la réorganisation de leur travail passe mal. Elle imposerait aux hommes en vert de « respecter des temps de labeur pour chaque parc » et de prévenir en cas de dépassement d’horaires via un émetteur-récepteur radio. « Nous ne sommes pas des marathoniens ! », affirme Yves.
Mais ce n’est pas tout ! Soutenus par le syndicat Sud, les surveillants ont eu une fin de non-recevoir de la collectivité pour effectuer des missions en voiture, lors des froids hivernaux. Ils n’ont pas non plus obtenu satisfaction pour leur dotation vestimentaire. « J’ai attendu quatre ans pour un pantalon », explique Jean. « J’ai obtenu gain de cause au bout de quatre ans pour un blouson d’hiver », précise un autre. « On se demande où est passé le dialogue social dans nos collectivités ou seule la direction générale gère nos métiers, sans que les élus ne prennent leurs responsabilités. L’administration est-elle devenue notre employeur ? », s’insurge le syndicat Sud.
Certains d’entre nous sont âgés 60 ans. Ce n’est pas humain d’exercer une telle pression, de devoir justifier nos faits et gestes chronomètre en main ! Ce n’est pas vivable ! »
La section syndicale SUD de la ville de Rennes a bien pris en compte les risques psychosociaux de cette nouvelle organisation. Lors d’un de la prochaine instance FSSSCT (Formation spécialisée sécurité et santé au travail), ancien CHSCT, il évoquera la situation des employés de la ville. D’ici là, ces derniers seront présents au grand rassemblement du mardi 14 mai, à 12 h, devant l’hôtel de Rennes métropole pour manifester leur mécontentement. « Ils demanderont à être mieux considérés dans l’exercice de leurs missions quotidiennes, mais aussi face aux incivilités qu’ils subissent de plus en plus. »
Infos + : « Les surveillants roulent beaucoup trop en scooter, selon une dernière étude », assure un syndicaliste.