En décembre 1926, à Rennes, on ne parlait pas de virus chinois. On évoquait dans les colonnes du journal Ouest-Eclair la venue de Monseigneur Tsu, l’un des six évêques sacrés par le pape Pie XI, à Rome, le 28 octobre précédent. Ce jour-là, dans le choeur et les bas-côtés de la cathédrale, la foule fut nombreuse, à l’appel de l’Oeuvre apostolique pour les missions. « Un missionnaire se fit l’interprète des sentiments de Monseigneur Tsu qui se montra profondément touché de l’accueil qu’il a reçu en France et particulièrement en Bretagne », écrivit le journal Ouest-Eclair. A cette occasion, l’évêque donna sa bénédiction aux Rennais et en profita pour bénir la statue de Sainte-Thérèse (une pancarte rappelle cet évènement).
En 1926, le pape Pie XI ordonna les premiers évêques chinois pour diriger les six vicariats apostoliques d’Anguo, de Fenyang, de Haimen, de Puqi, de Taizhou et de Xuanhua. C’étaient les premières ordinations d’évêques chinois, depuis celle, 241 années plus tôt, de Grégoire Luo Wenzao, devenu évêque de Nankin en 1685. Voici leurs noms : Mgr Philippe Tchao, vicaire apostolique de Swanhwafu, dans le Tcheli; Mgr Melchior Souen, lazariste, préfet apostolique de Lihsien, dans le Tcheli, évêque titulaire d’Esbon ; Mgr Odoric Tchen, franciscain, préfet apostolique de Puchi, dans le loupé, évêque titulaire de Cotenna; Mgr Louis Tchen, franciscain, vicaire apostolique de Fenyang (Taiyuanfu) dans le Chansi; Mgr Simon Tsu, jésuite, vicaire apostolique de Haimen (Shanghai), dans le Kiangsou ; Mgr Joseph Hou, lazariste, vicaire apostolique de Taichow (Ningpo), dans le Tchekiang.