Bruno Chavanat, le candidat malheureux de la droite aux élections municipales de Rennes, va mieux. Il est apparu souriant dans les colonnes d’Ouest-France, ce matin. Il est apparu souriant pour annoncer sa démission du conseil municipal. Gravement malade, il s’était mis en retrait de la vie politique depuis quelques mois. Depuis, en meilleure santé, il a pris certainement l’une des décisions les plus graves de sa vie. « Cela n’a pas été facile, » explique-t-il dans les colonnes du journal. « Cela fait quinze ans que je suis engagé dans la vie municipale, une expérience qui m’a passionné. » Mais voilà l’homme a certainement choisi le meilleur. Il a préféré son métier de conseiller d’Etat à la vie politique. Il a préféré la vie tout court. Il a préféré sa vie d’homme, de père et d’époux. Comment l’en blâmer ! A l’heure où la politique est tant décriée par les Français, où des Bartolone s’accrochent à leur perchoir, où le Front National devient le premier parti de France, il s’en va pour servir l’intérêt général dans l’ombre d’un conseil d’Etat. Comment l’en blâmer ! Il redevient anonyme. Il retourne à la vie civile comme Karim Boudjema, candidat de la droite lui aussi malheureux aux élections municipales de 2008. Il laisse enfin ses colistiers municipaux. Espérons seulement qu’ils trouveront parmi eux son digne successeur. Il en va de la démocratie locale rennaise.