A Rennes, tout le monde se déplace à vélo ou à pied. La politique municipale et environnementale oblige. Mais quelques irréductibles automobilistes tentent toujours d’accéder à notre ville. Ce fut encore le cas lors de la récente braderie de Saint-Martin. « Je ne pouvais pas faire autrement », explique l’un d’eux. « Je devais déballer mes affaires… Puis de toutes les manières, le bus le dimanche, c’est impossible. Ils sont réduits à peau de chagrin. »
Résultat des courses… Des dizaines de voitures étaient stationnées tant bien que mal le long du boulevard d’Armorique dimanche en début de matinée et en fin de journée. « On n’avait pas le choix », assure un déballeur. « En revanche, bien d’autres personnes, en règle générale des acheteurs, en ont profité pour garer leur voiture… Mais quelque part, je les comprends. Il n’est pas toujours facile de faire quelques kilomètres à vélo avec sur son porte-bagages un frigidaire ou encore un tourne-disques des années 70. »
Mais à l’évidence les policiers municipaux ont laissé faire contrairement à ce qui s’est passé il y a quelques mois lors de l’open de tennis. « D’un côté, on verbalise et de l’autre on laisse faire ! Tout cela n’est pas très cohérent et pose question. On ne doit pas aujourd’hui obérer les situations où l’automobile est parfois nécessaire pour transporter des gens ou des affaires. Le tout vélo ou le tout piéton ne doit pas créer des situations ubuesques. » En revanche pour d’autres, cyclistes patentés ou piétons manias, cette situation anarchique est intolérable. « Il y a toujours moyen de se débrouiller. L’automobiliste n’est pas tout seul dans la ville. Il doit prendre les devants… »
Qu’en sera-t-il pour la prochaine braderie ? Des bus circuleront-ils pour emmener les Rennais ? Les organisateurs ouvriront-ils un parking non loin sur le stade de la Bellangerais ? Une réflexion s’impose pour gérer au mieux l’accès de ces évènements dans une métropole où l’on doit aujourd’hui éviter de prendre sa voiture pour se rendre d’un point à un autre…