Le Festival TNB, organisé par le Théâtre national de Bretagne, est un moment fort dans la vie culturelle rennaise. Chaque automne, il invite des artistes de renommée internationale à explorer les frontières de la danse et des pratiques contemporaines. Cette année encore, il a prouvé son rôle de tremplin pour des propositions uniques, comme celle de Boris Charmatz. Le danseur, qui a souvent été accompagné d’ensembles chorégraphiques spectaculaires, a surpris son public rennais en relevant le défi d’un solo, ce vendredi. Il a su, seul, habiter l’immensité du plateau, captivant un auditoire venu en nombre.
La dynamique propre à la pièce va plutôt dans le sens d’une unité, d’un mouvement chorégraphique sifflé qui se transforme, qui évolue. », explique le critique Gilles Amalvi.
Devant une salle comble, Charmatz était dépouillé de tout artifice. Pas de décors, pas de pendrillons, seulement l’espace et son corps. Ce choix a amplifié l’effet de profondeur et mis en lumière l’essentiel : la présence et le mouvement. Dans Somnole, Boris Charmatz s’est privé de musique. Mais pas de son… Pendant près d’une heure, il a accompagné son solo de mélodies sifflées, créant un dialogue subtil entre son souffle, son corps et le silence environnant. Encore une fois, il a rappelé combien le minimalisme peut se révéler puissant lorsque l’exécution est maîtrisée. Encore une fois, il est parvenu à réinventer la danse contemporaine.
Avec des initiatives comme celles des artistes de la trempe de Boris Charmatz, Rennes devient au fil du temps un carrefour incontournable pour l’expression artistique contemporaine. Le festival TNB se poursuit jusqu’au 23 novembre prochain. Il rassemble près d’une trentaine de propositions dans des disciplines et des genres différents. Voir la programmation complète.
