Dans le quartier du Triangle, les habitants n’en peuvent plus. Ils sont épuisés par les nuisances sonores répétées causées par des rassemblements d’une communauté (principalement mahoraise). « Du matin jusqu’au bout de la nuit, c’est un enchaînement de disputes, de cris, de conversations bruyantes, de musique à fond, et d’altercations souvent sous l’effet de l’alcool. Cela fait maintenant sept ans que ça dure », confiait un riverain dans nos colonnes, il y a quelques jours.
Face à cette situation, les habitants ont multiplié les démarches auprès de la municipalité de Rennes pour obtenir une solution. « Nous avons eu réunion sur réunion », déplore un voisin. « Nous avons même reçu une belle lettre de madame la maire en 2017. Mais rien n’a changé. J’ai peur que quelqu’un finisse par péter un plomb ! » Ce samedi soir a été particulièrement difficile pour les riverains. Pendant plusieurs heures, ils ont dû supporter une musique assourdissante. « C’était un anniversaire », raconte un témoin. « Mais sur place, personne ne savait vraiment qui étaient les organisateurs. C’était une véritable boîte de nuit à ciel ouvert, avec des voitures garées dans tous les sens sous la grande halle du Triangle. »
Malgré des appels répétés à la police pendant quatre heures, la situation n’a guère évolué. « Les forces de l’ordre sont venues au moins deux fois. Mais à peine étaient-elles reparties que la musique redémarrait de plus belle, dix minutes après leur passage ! » La fête n’a pris fin qu’à 1 h 30 du matin. Ce dimanche, de nombreux habitants, les yeux marqués par la fatigue, étaient en colère. « Je ne comprends pas pourquoi on ne confisque pas leur matériel », s’interroge un voisin. « Mais d’après un policier, il ne se passera rien tant qu’il n’y aura pas de véritable volonté politique. Il faudrait au moins commencer par fermer l’accès au Triangle. Dans d’autres lieux, on prend bien des arrêtés contre les teufs. Ses décisions peuvent être prises.» De nombreux courriers ont déjà été envoyés à la mairie.