Les besoins sont nombreux autour de l’accès à la contraception et à l’IVG, la santé des personnes LGBTQIA+ ou encore l’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles. Malheureusement, ces questions seraient largement délaissées par l’État et les collectivités territoriales aux dires du Planning familial 35.
En première ligne, les salariés de l’association expriment leurs inquiétudes quant à leurs conditions. Ils dénoncent notamment le manque de personnel, les locaux inadaptés, les rémunérations médiocres et la surcharge de travail, tout cela avec des moyens insuffisants depuis des années. « Les conséquences de cette situation sont malencontreusement visibles au quotidien », assurent les collaborateurs.
La liste des dysfonctionnements est nombreuse. « Les hommes et les femmes ont souvent des difficultés à joindre le Planning familial. Certaines doivent patienter plusieurs heures avant d’être reçues, tandis que d’autres ne peuvent pas l’être du tout », conviennent les contestataires. « Le nombre de demandes d’entretiens avec des conseillères conjugales et familiales a été multiplié par quatre en seulement quatre ans. Résultat, l’équipe est touchée par un épuisement professionnel et une rotation importante. »
Dans les autres centres de santé sexuelle du département, la situation serait semblable. « On constate des postes vacants, des heures d’ouverture très réduites et des délais de rendez-vous trop longs. » Dans un tel contexte, les salariés du Planning revendiquent la reconnaissance de leur travail social et exigent l’application du Ségur du médico-social. « Il est urgent de donner les moyens de mettre en œuvre les politiques publiques de santé sexuelle et de combat contre les violences. »
Les collaborateurs du Planning appellent donc à un rassemblement devant le Conseil Départemental à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le 8 mars, avant de rejoindre la manifestation féministe. Il est temps d’agir pour mettre fin à cette situation inacceptable.