Le premier atelier numérique Google a été inauguré à Rennes la semaine dernière, en présence de plusieurs personnalités politiques locales. « Cela témoigne non seulement de la confiance placée dans notre territoire, mais également du très fort dynamisme de l’écosystème numérique de notre ville », ont expliqué les élus socialistes de la ville.
Mais dans la majorité municipale, tout le monde n’est pas d’accord. « L’éducation au numérique doit se passer des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) », expliquent les écologistes dans un récent communiqué estimant que « les géants d’internet ne doivent en aucun cas porter des missions d’intérêt général. »
Radicaux et écolos : même combat
Selon nos écolos, Google ne saurait avoir la reconnaissance de la collectivité. Le géant exploiterait les données personnelles de chaque citoyen mais surtout, Rennes n’aurait pas attendu Google pour proposer aux habitants de se former aux outils numériques. « La ville dispose déjà de seize espaces publics numériques – principalement dans les maisons de quartier – qui accueillent et forment gratuitement des publics nombreux et divers. »
« À la rentrée 2019, un tiers lieux du numérique éducatif ouvrira ses portes à l’Hôtel Pasteur en complément des nombreuses actions menées auprès des écoles et de celles des associations de notre territoire, précisent les écologistes. Un avis partagé par les radicaux rennais. « Est-il utile de rappeler que toutes nos structures locales paient leurs impôts contrairement à Google qui rappelons-le est spécialisé en optimisation fiscale ? La création de poste qu’avance Google Rennes (8 salariés pour le moment) ne serait-elle pas plus crédible si sa holding s’acquittait de son dû ? », s’interroge Honoré Puil, le représentant rennais des Radicaux.
La droite contre la position écologique
En revanche, la droite par l’entremise de Bertrand Plouvier, remercie Google « d’avoir choisi Rennes, ville numérique par excellence. « Google confirme que malgré un contexte de mondialisation, malgré une concurrence croissante, notre territoire est l’un des plus riches et dynamiques écosystèmes numériques de France. Rappelons que ce secteur comptabilise 2800 entreprises et 28 200 emplois sur la métropole rennaise. »
L’installation de Google serait une bonne nouvelle pour l’attractivité et l’activité économique de notre centre-ville « Cet atelier devrait former près de 25 000 personnes par an, autant de clients potentiels pour les commerçants du centre ville. Je ne peux donc accepter qu’un membre de la majorité de Rennes critique l’installation de cet atelier. Cette prise de position est celle d’ayatollah de la pensée unique qui n’ont de « vert » que leur nom et sont bien éloignés des réelles préoccupations environnementales. Il est temps de sortir de cette écologie punitive et décliniste pour passer à une écologie progessiste et innovante pour améliorer notre qualité de vie. »