Un bus de la société Transdev, en service pour Keolis Rennes, a été endommagé par un incendie ce mercredi 23 octobre, vers 6 h 35, au dépôt Transdev, situé rue des Veyettes à Rennes. Cet incident (voir notre article) a temporairement bloqué d’autres engins, provoquant l’annulation d’une dizaine de trajets sur les lignes 67, 72, 79 et 80. « Le réseau STAR a toutefois repris son fonctionnement normal dès 8 h 30 », a précisé la direction de la communication.
Ce nouvel évènement fait suite à un dégagement de fumée sur un autre bus de la même série, un véhicule au gaz naturel (GNV) du constructeur MAN, mis en service en 2022. Il avait conduit le chauffeur à interrompre son trajet, le 17 octobre dernier. « Des expertises sont en cours pour déterminer les causes exactes de ces dysfonctionnements », a indiqué Keolis. «Par précaution, un troisième bus de la même série, également en circulation, a été immobilisé pour être vérifié. Ces mesures n’auront aucun impact sur aux usagers. »
Pas de remise en cause des bus au gaz
Les bus au GNV sont régulièrement cités pour leur bilan écologique plus favorable que celui des diesel. Toutefois, ce carburant est stocké sous haute pression, ce qui peut poser des risques en cas de fuite ou de rupture du réservoir. Malgré cela, les incidents liés aux bus au gaz ne sont pas plus fréquents que pour d’autres types de véhicules. Une étude sur plus de 1 100 cars propulsés par cette énergie a montré que seulement 7 % d’entre eux ont été concernés par des débuts d’incendie (pour en savoir plus). «Les bus sont équipés de systèmes de sécurité stricts pour limiter ces risques», convient un chauffeur de bus. «Ils ne peuvent pas exploser comme l’opinion publique a tendance à la croire.»
Rennes Métropole, dans le cadre du renouvellement de son parc, a commandé 68 bus au GNV, dont 46 standards et 22 articulés, gérés par des sous-traitants. Ces engins ne sont pas tous du même fabricant et sont principalement affectés aux lignes en périphérie. Pour rappel, les 4 et 29 avril 2022, deux modèles électriques du groupe breton prenaient feu en plein cœur de Paris. Situées sur le toit, les batteries s’étaient embrasées avec des flammes impressionnantes qui se sont rapidement étendues à l’ensemble de la carrosserie. Après , IDF Mobilités et la RATP avaient décidé d’appliquer un principe de précaution en cessant leur exploitation.