Jean-Yves Prigent, ancien champion du monde de kayak en 1977 et entraîneur renommé, est de nouveau dans la tourmente. Placé en garde à vue, à Rennes, ce mardi, il l’est dans le cadre d’une enquête menée en préliminaire par la brigade des recherches de Rennes sous l’autorité du parquet de la capitale bretonne, pour des faits concernant trois jeunes filles. Il est soupçonné d’agressions sexuelles sur mineures de plus de 15 ans de 2005 à 2008, à Rennes et Cesson Sévigné. Il est aussi accusé de harcèlement sexuel de 2013 à 2018, à Rennes et Cession Sévigné, ainsi que de viol par personne ayant autorité, à Rennes, Vaires (77), Bourg Saint Maurice (73) et Prague entre 2023 et 2024.
En juillet dernier, Jean-Yves Prigent avait déjà été condamné à quatre ans de prison pour des attouchements sexuels sur deux adolescents, lors d’un stage effectué à Châteauneuf-sur-Cher. « Cinquante ans de militantisme auprès des jeunes qui s’effondrent en deux soirées. C’est ça qu’on va retenir de moi », avait-il déclaré lors du verdict. L’homme était une figure incontournable des bassins. Il était très influent au sein de la Fédération française de canoë-kayak et à Rennes, où il était vice-président du club local jusqu’à cet été. Celui qui, aux yeux de nombreux jeunes kayakistes, représentait l’excellence sportive et le mentorat bienveillant est aujourd’hui au cœur d’une affaire qui bouleverse le monde sportif en Bretagne et au-delà.