Ils étaient tous rassemblés pour leur candidate, sous la halle Martenot. Hier soir, les maires, Nathalie Appéré et Johanna Rolland, le chef de file de la région, Loïg Chesnais-Girard et le président du département, Jean-Luc Chenut, se sont déplacés pour accueillir Anne Hidalgo sur leur terre bretonne.
Je souhaite un désarmement nucléaire européen et mondial. »
Devant 500 militants et sympathisants, Anne Hidago était en terrain conquis. Actualité oblige, elle a évoqué la situation en Ukraine. « Ce conflit se transforme en une guerre contre la Liberté », a-t-elle proclamé. « Nous soutenons le peuple ukrainien contre un tyran. Nous ne combattons pas la Russie, nous luttons contre Poutine. » Mais difficile pour la candidate d’oublier la politique française. « Le combat contre le réchauffement de la planète est l’échec dramatique du quinquennat Macron. Ce gouvernement n’a pas tenu compte de ses engagements climatiques. Je propose dès aujourd’hui un sommet mondial à Paris en 2025. »
Sous les drapeaux de campagne, Anne Hidalgo est revenue longtemps sur la réforme de la retraite. « Je suis opposée au départ à 65 ans. Je souhaite maintenir l’âge minimum à 62 ans. Ce combat devient une bataille pour la justice. » Fidèle à ses idées, elle a exprimé ses engagements les plus chers : la lutte contre l’évasion fiscale, le rétablissement de l’impôt sur la fortune, l’augmentation des rémunérations pour les moins aisés… Mais pas seulement, elle aussi évoqué la baisse de la TVA à 5,5 % sur les énergies, la revalorisation des salaires des enseignants, la suppression de Parcoursup, le droit à une fin de vie décente…
Mais Anne Hidalgo ne pouvait quitter la salle sans quelques flèches assassines pour ses adversaires. Elle en a décoché une pour Emmannuel Macron (qui refuse tout débat pour le premier tour). Elle a adressé la seconde pour Jean-Luc Mélenchon, soutien entier de Hugo Chávez et à demi-mot de Poutine. « Il n’y a pas d’avenir en défendant des dictateurs », a-t-elle asséné. Décidément, la campagne nationale prend des allures internationales. Malgré ses nombreux soutiens, Anne Hidalgo ne dépasse pas pour l’instant les 5 % d’intention de votes.