Dans un communiqué interne envoyé à son personnel, l’Université Rennes 2 déplore les « propos choquants tenus » par le préfet vendredi dernier, qui ont « stigmatisé » toute sa communauté (voir notre article). « L’ensemble des personnels et des étudiants sont consternés », explique-t-elle. « Ces accusations sont sans fondement. Nous avons toujours condamné toutes les formes de violence, sur les complexes universitaires comme à l’extérieur. C’est ce qu’a rappelé le président de l’établissement, lors de sa rencontre, avec le préfet ce midi. »
Et de préciser : « le devoir de la présidence est de préserver la sécurité des individus et l’intégrité des biens sur les campus. Ce que l’équipe de direction s’est employée à faire toute la semaine dernière, avec les moyens dont elle dispose et grâce à la mobilisation des services et des personnels compétents. » Poursuivant son propos, la direction craint une répercussion pour sa notoriété. « Les déclarations du représentant de l’État dans la Région portent atteinte à l’image de notre établissement, à la veille de l’organisation de la journée portes ouvertes. »
Rennes 2 met tout en œuvre pour assurer au mieux sa mission première de service public d’enseignement et de recherche
Vendredi dernier, l’université était revenue sur la loi Immigration, objet du courroux de la manifestation violente de jeudi soir. « Dans sa décision, le Conseil constitutionnel a censuré l’ensemble des mesures concernant les étudiantes et les étudiants internationaux. Il a notamment supprimé (…) la généralisation, sans possibilité d’exonération, de la majoration des droits d’inscription pour les extracommunautaires, ou encore l’obligation annuelle de justifier du “caractère réel et sérieux” des études. L’Université Rennes 2 s’était prononcée fermement contre ces mesures dès leur adoption par le Parlement et se satisfait de leur retrait. Pour rappel, l’établissement n’a jamais appliqué la majoration des droits d’inscription et continuera dans cette voie. De même, nous resterons vigilants face aux nouvelles attaques dont les étudiants internationaux pourraient faire l’objet. » Aujourd’hui, l’AG de Rennes 2 tenait une réunion pour donner une suite à son mouvement.