Le 23 juin 2021, à Rennes, une dame porte plainte pour violences conjugales au commissariat de Rennes. Souffrant d’une incapacité totale de travail de 45 jours, elle accuse son mari qui est interpellé le 18 septembre à la suite d’un mandat de recherche délivré par le parquet de Rennes. Mais surprise, ce dernier conteste en être l’auteur. Ce qui est accrédité par un témoin, pourtant cité par la plaignante. Entendue à nouveau, la victime avoue avoir menti. Elle dénonce désormais un autre homme avec lequel elle a eu une relation. Mais elle refuse de donner le nom. « Difficulté supplémentaire, ajoute le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, la requérante avait déjà déposé une plainte contre son conjoint pour violences conjugales. Poursuivi devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate le 18 avril dernier, son compagnon avait été relaxé faute d’éléments. A l’occasion de cette audience, elle avait déjà expliqué avoir là encore dit des mensonges. » Au regard de la récurrence des faits, le parquet a ouvert une enquête pour dénonciation mensongère. « Il s’agit à l’évidence d’une personnalité fragile, d’une relation toxique. Mais au-delà de cette situation humaine, il appartient au parquet de faire aujourd’hui la preuve de la réalité des faits pour obtenir une condamnation (contre la victime). Ces procédures illustrent la difficulté que rencontrent parfois les magistrats dans le traitement des violences conjugales. »