Le 27 août, à 6 heures du matin, un homme appelle le « 17 ». Il dit à l’agent : «j’ai tué un ami.» Immédiatement, les représentants de l’ordre se rendent au 30 rue du Bourbonnais, à Rennes. Arrivés dans les parties communes de l’immeuble, ils découvrent un individu âgé de 53 ans, présentant une plaie importante au cou. Malgré les tentatives de secours des pompiers, la victime ne peut être réanimée. « Un magistrat du parquet de Rennes se déplaçait alors sur les lieux et saisissait la sûreté départementale d’une enquête criminelle pour homicide volontaire », précise le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. Dans cette affaire, deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. « Il s’agit de deux hommes (dont l’individu au téléphone), nés en 1966 et 1971. Les circonstances et le motif de ces faits ne sont pour l’heure pas établis. » Une autopsie a été ordonnée. Dans le quartier, beaucoup de riverains pointent du doigt l’ambiance délétère. « Je ne dis jamais à mes amis que j’habite là », explique René. « J’en ai marre de vivre dans cette tour. Il y a beaucoup trop de bazars », ajoute Josiane. Même son de cloche chez Paul, un retraité de l’armée : « mes enfants ne souhaitent pas que je reste là ! » Toutefois, certains ne veulent pas noircir le tableau. « La misère est parfois la cause de bien des maux. » En avril 2022, dans la même rue, au numéro 24, une jeune femme Marie Thakizimana avait été tuée par son concubin (voir notre article).
