La nuit de dimanche à lundi a été marquée par une violente altercation au 80 boulevard de Verdun, où une rixe entre deux individus a tourné au drame (voir notre article). Aux alentours de 22 h 30, ce 30 mars, l’un des hommes a asséné un coup de pelle à l’autre, provoquant de graves blessures. La victime, prise en charge par les pompiers, a été transportée en urgence vers le centre hospitalier le plus proche. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’agression.
Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là. Ce lundi matin, en nous rendant sur place (après la fumée des cierges, il faut bien l’avouer!), on s’est retrouvés en plein cœur d’un vaste coup de filet. Vers 11 h, des fourgons de CRS sont arrivés en nombre boulevard de Verdun du commissariat de la Tour d’Auvergne. De l’un, stationné devant la pharmacie, les policiers en sont sortis en trombe. Direction un bloc d’immeubles bien connu du quartier pour des trafics de stupéfiants et autres bagarres.
Dans toute la cité, c’était le branle-bas de combat. Des agents couraient, certains fouillaient les buissons et d’autres ouvraient des portes. En contrebas de la passerelle du CHU — déjà citée dans nos colonnes pour d’autres faits divers récents — un policier a repéré un homme. « Il a fui », dit-il à ses collègues. « Il doit être derrière le camping-car, là-bas. »
L’ordre tombait par radio : on y va ! Sous les yeux d’un drone, les policiers fonçaient vers le véhicule, dévalaient un escalier le long de la voie ferrée. Ils arrivaient sur place en quelques secondes. Plus loin, un homme encagoulé était déjà arrêté, plaqué contre un mur. À côté de lui, d’autres agents étaient en planque. Pendant ce temps, un de leurs collèges juché sur une trottinette roulait au milieu des immeubles.
L’opération était rapide, carrée, visiblement bien préparée. Le long du boulevard de Verdun, un individu, la trentaine avec sweat-shirt gris, était emmené dans un fourgon de police sous les yeux des passants. D’après nos infos, au moins quatre interpellations ont eu lieu ce matin. En terrasse du PMU, les commentaires allaient bon train. «Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont venus en force », confiait un riverain. Plus d’infos à venir.
