Au début du mois d’avril, les urgences des hôpitaux de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris dénonçaient les conditions d’accueil ainsi que le manque de lits et de moyens humains supplémentaires. Depuis, leur mouvement s’est étendu dans d’autres établissements hospitaliers, à Brest, Besançon, Nantes, Caen, Morlaix…A Rennes, à l’appel de Sud et CGT, le personnel des Urgences du CHU de Rennes sera en grève illimitée, à compter de ce jeudi 23 mai, minuit.
« Les problèmes sont les mêmes dans chaque établissement », indique Sud Santé Sociaux 35. » Les effectifs infirmiers et aides-soignants sont très en dessous des besoins. Les urgences de Rennes, comme ailleurs, ne sont pas en capacité d’accueillir tous les patients sur un lit ! La majorité de leurs usagers patiente sur des brancards ou des fauteuils dans les couloirs. Cela est inadmissible. »
Contre cette politique d’austérité de la santé publique, les hospitaliers se réuniront à Paris le samedi 25 mai, à l’initiative du collectif « inter-urgences ». Une délégation rennaise représentera les personnels des urgences du CHU de Rennes. Elle devrait par ailleurs demander l’octroi d’une prime pour les salariés en poste dans les services d’urgences et une augmentation des salaires de 400 euros.
Pour l’heure, il est difficile de déterminer le nombre de grévistes et connaître la suite du mouvement. Mais le CHU promet la continuité du service de soins. Lors du dernier mouvement social des urgences du CHU de Rennes en 2016, la mise en place d’agents « gilets rouges » chargés d’assurer une présence humaine pour accueillir les patients, avait permis d’améliorer la prise en charge des patients.