Depuis maintenant quelques jours, une douzaine de sapins orne la célèbre façade de la Bretone (abritée dans l’ancienne maison du mosaïste rennais, Isodore Odorico). Cette décoration de Noël en fait parler plus d’un ! À la tombée de la nuit, elle suscite même l’admiration des riverains, qui, pour beaucoup, n’ont pas de mot pour décrire l’initiative de l’une des plus belles crêperies de la capitale bretonne.
À deux pas du centre-ville, ces conifères aux guirlandes lumineuses confèrent au lieu un charme indéniable. Leur présence contraste élégamment avec les mosaïques sobres et douces de l’établissement, où rappelons-le, nombreux sont ceux qui se pressent pour déguster les crêpes au grand marnier et découvrir la magnifique salle d’eau du restaurant.
Chez les convives, peu connaissent toutefois l’histoire du sapin de Noël qui plonge dans les traditions païennes européennes. L’arbre a été employé comme une figure sacrée dans des rituels dédiés à la nature, à la vie et à la renaissance. Le sapin de Noël tel que nous le connaissons a fait son apparition en Allemagne au XVIe. Il serait attribué à Martin Luther, le réformateur protestant, qui aurait décoré un arbre avec des bougies pour imiter les étoiles brillantes du ciel d’hiver.
À partir du XIXe siècle, la tradition s’est largement répandue en Europe et en Amérique du Nord, en particulier grâce à la popularité de la famille royale britannique. La reine Victoria et le Prince Albert, d’origine allemande, ont introduit l’arbre de Noël, dans les salons britanniques. Depuis, pas un Noël sans un Nordmann, sans un Douglas ou pour les plus écolos un sapin artificiel.