Ce samedi 14 septembre, environ 300 personnes se sont rassemblées à Rennes, place de la République, en soutien aux victimes de viols et d’agressions sexuelles. Ce cortège marquait le début d’une rentrée sociale dans la ville, où une seconde revendication était programmée dans l’après-midi.
Cette mobilisation a commencé à 14 h, avec un hommage particulier à Gisèle Pélicot, une septuagénaire victime d’abus sexuels, perpétrés par son ex-mari pendant dix ans. Droguée aux anxiolytiques, elle a été violée dans son sommeil par des dizaines d’hommes invités par son époux. Ce drame, qui fait actuellement l’objet d’un procès retentissant à la cour criminelle de Vaucluse, a ému et révolté les manifestants.
Les slogans étaient clairs. « 91 % des viols surviennent dans l’entourage. Les victimes sont vos amies, vos femmes, vos sœurs, vos mères, vos grand-mères. Les auteurs sont vos proches, vos frères, vos pères, vos grands-pères. » Les manifestants appelaient ainsi à une prise de conscience collective face à ces violences. « Que la honte change de camp ! », indiquait une jeune femme.
Le cortège s’est ensuite mis en marche à travers les rues de Rennes afin de faire entendre la voix des victimes d’agressions sexuelles, trop souvent invisibilisées. À 15 h, un second rassemblement était programmé cette fois pour attirer l’attention sur la situation en Palestine, dans le cadre du conflit Israël-Hamas.