En ce 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Place de la République est noire de monde. Des femmes de tous âges, jeunes et moins jeunes, montent rapidement les escaliers de la station de métro pour rejoindre la marche féministe organisée par l’interorganisation. Cette fois, la mobilisation est nettement plus forte qu’au dernier rassemblement, ayant eu lieu samedi 23 novembre. Très vite, les estimations officielles annoncent plus de 2 000 participants.
À 18 h 30, le cortège démarre devant le monument de la Paix, s’élançant en direction de la place de Bretagne. En tête, une étudiante martèle un à un les prénoms des 122 victimes de féminicides recensées en 2024. Derrière elle, la foule, éclairée par la lueur des flambeaux, reprend les noms en chœur, parfois entrecoupés de slogans dénonçant les violences sexistes et sexuelles.
Sur les quais, des fumigènes colorent désormais l’air. Le défilé poursuit lui son chemin vers le boulevard de la Liberté où, un individu provoque un bref incident en scandant des appels au vote en faveur du Rassemblement national. Après quelques instants de tension, les manifestants redémarrent leur marche, imperturbables, en direction de la République.
Une fois arrivée, une partie des participants se dirige vers la place Sainte-Anne. Un autre regroupement s’y tient contre la soirée caritative « La Nuit du Bien Commun », organisée au couvent des Jacobins et perçue comme liée à des cercles d’extrême droite. Le rassemblement est finalement dispersé par les forces de l’ordre aux alentours de 21 h, non sans quelques échauffourées et feux de poubelles.