Ce jeudi 12 septembre, plus d’une centaine de conducteurs de bus de Kéolis se mettent en grève à l’appel de la CGT. Ce mouvement est aussi suivi par les salariés de la maintenance, des agences commerciales et de la plateforme d’information, ainsi que par les contrôleurs et responsables de la régulation du trafic. « Nous protestons contre la répression, l’utilisation de logiciels de surveillance, et de nombreuses autres injustices », explique Christian Demay, chauffeur et délégué CGT chez Kéolis.
Ce débrayage n’est pas une première. Depuis la fin avril, plusieurs services (notamment la régulation et la plateforme d’information) manifestent leur mécontentement chaque week-end. « Dans la maintenance, les employés les plus âgés doivent former les nouveaux arrivants sans avoir le temps ni les compétences nécessaires pour les encadrer correctement », précise Christian Demay. « Cette station amène à des dérapages entre les agents. »
La grogne se fait également sentir chez les contrôleurs, soumis à une évaluation rigide de leur efficacité via des dispositifs électroniques. »
Chez Kéolis, les sanctions, qui peuvent aller jusqu’à la mise à pied, sont perçues comme de plus en plus sévères. « Les salariés n’osent même plus plaisanter entre eux », déplore Christian Demay. « Le management ressemble de plus en plus à celui des grands groupes, déshumanisé et froid. » Les grévistes ont prévu de se rassembler dès 5 heures du matin devant le dépôt de bus de Baud-Chardonnet.
Plusieurs lignes seront fortement perturbées, notamment les C1, C2, C3, C4, C5, C6, C7, 10, 11, 12, 13, 14, 32, 34, 50, 53, 59, et 64. Les C7ex, 153, 159, et 164 ne circuleront pas. En revanche, les A et B du métro ainsi que les autres lignes fonctionneront normalement. À noter également, la fermeture des agences commerciales de Villejean-Université, Henri Fréville et Beaulieu-Université pour la journée. Plus d’informations sont disponibles sur le site du STAR.
Infos + : Cette mobilisation intervient alors que la délégation de service public des bus rennais est en pleine renégociation. Plusieurs entreprises, dont Transdev, la RATP et Kéolis, ont déposé leur candidature, avec une réponse attendue en septembre 2025. Vendredi dernier, Mathieu Theurier, président de Rennes Métropole, a promis de préserver les acquis sociaux des salariés dans le cadre de cette nouvelle délégation.