Sous une pluie battante, devant la République, ce mardi 10 janvier, à Rennes, une soixantaine de militants se sont rassemblés pour protester contre la réforme des retraites. L’appel à la manifestation a été lancé par plusieurs syndicats, tels que Force ouvrière et Sud PTT. « C’est un regroupement symbolique », explique Fabrice Lerestif, responsable Force ouvrière d’Ille-et-Vilaine. « Il s’agit de manifester le jour de l’annonce du président Emmanuel Macron et sa Première ministre, Élisabeth Borne. »
Contre l’augmentation de l’âge de départ à la retraite à 65 ans et l’allongement de la durée de cotisation, les opposants souhaitent passer à la « vitesse supérieure » dans les jours à venir. « On ne gagnera pas en un seul jour », a déclaré le manifestant. « Si nous allons à la bagarre, il ne faut pas faire mine. Si beaucoup d’entreprises sont en rideau, nous pourrons remporter la victoire. Si nous organisons des manifestations sur l’heure de midi, ce sera moins vrai ! »
Contrairement à l’intersyndicale nationale, Fabrice Lerestif imagine un mouvement dur. « La véritable force : c’est la capacité bloquer le pays tranquillement, sans violence. Les appareils syndicaux décideront ce qu’ils voudront bien décider, moi je crois en la détermination de la base. Il faut prendre en main son destin. » Les syndicats se réuniront ce soir à la Bourse du travail, à Paris, pour annoncer une première journée de mobilisation qui pourrait avoir lieu jeudi prochain.