Le 19 avril 2022, à Iffendic, deux femmes se promènent tranquillement à cheval. Mais au volant de sa voiture, un octogénaire commet l’irréparable. Il percute les pattes-arrières de l’une des montures. Sa manœuvre n’est pas sans conséquence. Les deux destriers se cabrent et font chuter leurs cavalières.
Convoqué à la gendarmerie, le vieux monsieur nie tout acte délibéré. « Les témoins ont été payés ! », affirme-t-il. Devant les juges — rebelote — il réfute les faits. Face aux dénégations véhémentes, les avocates des jeunes femmes évoquent en revanche des « bruits d’accélération » et des « traces de blessures » sur les jambes des bêtes. `
À la barre, l’automobiliste tente une nouvelle fois de se défendre. « L’animal a dû avoir peur de mon moteur », assume-t-il. « Nos chevaux de concours sont habitués aux machines agricoles et n’ont pas peur des voitures », répond l’une des victimes avant d’ajouter : «je ne sors plus en balade, car maintenant j’ai peur de me faire percuter », indique une cavalière.
Dans cette affaire, le parquet déplore les « faits graves » et les « contestations » du prévenu qui ne peuvent résister à la réalité. Il a requis 6 mois de prison avec sursis et une suspension du permis de conduire. Le tribunal a confirmé les peines demandées contre l’inculpé « bougon »… selon les propres dires de son avocate.