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vendredi 29 mars 2024
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TRAJET TRAVAIL/MAISON : LES GALÈRES D’UNE BANLIEUSARDE RENNAISE !

Béatrice (prénom d’emprunt) explique son quotidien entre sa maison de Corps-Nuds et son lieu de travail, à Rennes. Elle a tout essayé pour gagner en sérénité. Mais rien n’y fait. Les bus, les trains et la voiture sont un vrai pensum pour elle  ! Retour sur son témoignage envoyé à notre rédaction pour faire peut-être avancer les choses !

Il y a encore quelques années, Béatrice prenait sa voiture pour se rendre à son travail de Corps-Nuds à Rennes, très régulièrement, enfin tous les jours de la semaine. Elle stationnait son véhicule au parking-relais de la Poterie puis prenait le métro pour le centre-ville. Mais au fil du temps, la « banlieue » s’est peuplée de nouveaux habitants, les autos se sont multipliées et son parking est devenu saturé, et ceci dès 8h15 à 8h20 le matin.

                                                                   « C’était la course ! »
Béatrice a donc changé ses horaires, ses habitudes, sa petite vie. « Je suis partie plus tôt, précise-t-elle. Mais le matin, c’était la « course » avec ma petite voiture afin de décrocher ma place avant 8h15, sur le parking du métro, dont la capacité est aujourd’hui largement insuffisante. Non sans compter les trente stationnements désormais réservés au covoiturage », explique-t-elle.

En quelques années, la situation s’est bien dégradée malgré les promesses de stationnements supplémentaires. Partir plus tôt n’était même plus la solution ! « Il aurait fallu dès la conception du métro construire un parking plus grand et ce avant la rocade, proteste-t-elle. Il aurait peut-être fallu également penser à prolonger la ligne qui aurait bien arrangé les Cantepiens, les Vernois … et éviter aussi les bouchons à l’entrée de Rennes. »
                                                                   « Des bus bondés »
De Corps-nuds, Béatrice a finalement opté pour le le bus. « C’était une solution pratique, ajoute-t-elle, je pouvais lire un peu. Je me laissais porter jusqu’à Rennes sans stress. » Mais voilà, selon les horaires, entre 7h20 et 8h00-10, les cars étaient la plupart bondés. « C’était souvent difficile d’être assise. Il était impossible de lire, de se détendre un peu. Et puis, bonjour la sécurité. Un coup de frein, et je me retrouvais projetée à l’avant du bus ! »

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Aujourd’hui, à Rennes, les automobilistes recherchent des solutions de stationnement gratuit !

Sans couloir dédié sur la 4 voies, les bus se retrouvaient maintes fois coincés dans le flot des véhicules. « Cela bouchonnait fort sur cette 4 voies le matin aux heure de pointe. J’arrivais souvent en retard. » Depuis quelques semaines, Béatrice tente le train. « J’emprunte la fameuse ligne Rennes-Chateaubriand (via corps-nuds) qui pourrait fermer  à cause de travaux trop onéreux pour la SNCF. » Mais là encore, elle déchante.. « Le train qui passe à Corps-Nuds à 7h43 est vite pris d’assaut car le suivant a été déplacé à 8h37 pour une arrivée à 9h05 à Rennes. Trop tard, quand on doit être au bureau avant 9h00 ! « 

Comble de l’ironie, ce matin 22 novembre 2016, le train ne comportait qu’un wagon. « On a cru à un acte volontaire de la SNCF pour tous nous décourager. Le train était déjà bondé quand il est arrivé en gare. Certains ont préféré se replier sur les bus et les éternels bouchons de la 4 voies entre Vern-sur-seiche et Rennes. D’autres ont tenté de s’y engouffrer, en montant presque de force. Les gens étaient tous serrés comme des sardines ! Presque inhumain de voir cela. » Béatrice a réussi à se frayer un passage et à se caler entre 2 usagers. Mais d’ores et déjà, elle réfléchit à sa prochaine expérience. Habiter au Nord de Rennes ? Sur le littoral ? Peut-être que le TER Saint-Malo- Rennes serait moins périlleux !

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Boulevard de la Tour d’Auvergne, cela coince même pour les bus !

Pour en savoir plus : Béatrice paie son titre de transport UNIPASS Korrigo (train, bus, métro) 49,60 euros par mois, soit 595, 20 euros à l’année. « C’est pas donné non plus ! », ajoute-t-elle

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

2 commentaires

  1. Effectivement c’est une galère sans nom.
    Habitant Orgères, j’ai le même problème.
    J’ai la chance de pouvoir me garer facilement à mon travail (parking privé) donc j’ai abandonné l’idée des transports en commun. En transports,1h30, en voiture, même avec les bouchons entre 30 et 45 mns…
    Rennes Métropole persiste avec sa deuxième ligne de métro qui reste intra-muros ainsi que les parkings relais.
    Autant dire que si vous avez les moyens de pouvoir habiter dans Rennes, pas de souci, mais dès que vous passez la rocade, allez vous faire voir !

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