Le Fentanyl est un analgésique, utilisé pour soulager les douleurs chroniques et intenses. Il peut devenir une substance hautement dangereuse lorsqu’il est détourné de son usage médical initial. Aux États-Unis, au plus fort de la crise liée à cette drogue, on recensait jusqu’à 115 décès par jour dus à des surdoses de Fentanyl.
En France, la surveillance de cette molécule est devenue une priorité pour les autorités depuis plusieurs années. Dans ce contexte, les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont réalisé une opération significative en début de semaine. Quinze personnes ont été interpellées, principalement à Rennes, mais également dans le Morbihan et dans les Côtes-d’Armor.
Après les gardes à vue, plusieurs individus ont été libérés, tandis que trois d’entre eux ont été déférés devant un juge d’instruction à Rennes ce jeudi 13 juin. Les reproches portent sur le vol de 206 ordonnances et la falsification de 517 autres au cours des derniers mois. Les suspects auraient utilisé ces documents pour acquérir illégalement environ 2 300 boîtes de Fentanyl dans diverses pharmacies de la région du Grand-Ouest. « Les médicaments étaient destinés tant à la consommation personnelle des accusés, fortement dépendants, qu’à la revente sur le marché intracommunautaire français, notamment au sein de la communauté géorgienne », a précisé Philippe Astruc, procureur de la République dans les colonnes d’Ouest-France.