Dans un article intitulé « Pendant les JO, les fous restent au trou », Le Canard enchaîné revient sur les mesures sécuritaires mises en place pour le passage de la Flamme olympique. Le journal évoque un mail daté du 11 mai, envoyé par la directrice des affaires juridiques de l’Agence régionale de santé du Grand Est aux hôpitaux. « Une attention particulière devra être portée à l’égard des patients actuellement sous soins contraints ou présentant un potentiel dangereux », écrit-elle. Selon l’hebdomadaire, des consignes auraient été données pour garder les malades en institution pendant toute la durée des JO et restreindre autant que possible leurs escapades. « Plusieurs préfectures préviennent alors les établissements de santé mentale qu’ils ne pourront autoriser aucune sortie de leurs patients hospitalisés contre leur gré lors des célébrations, et ce en dépit de l’avis des médecins. Pas question que les malades se mêlent à la foule en délire… » À Rennes, l’Agence régionale de Santé aurait ravivé les braises (et non la flamme). Cela aurait déclenché une réaction de la part du président de la Commission médicale d’établissement de Guillaume Régnier. Celui-ci a exprimé sa « complète désapprobation » dans un courrier envoyé au préfet d’Ille-et-Vilaine le 3 juin dernier. Interrogées, ni la préfecture d’Ille-et-Vilaine ni l’ARS n’ont souhaité répondre à nos questions. Personne n’a vendu la mèche… folle.
