En fin de soirée, vendredi 2 décembre 2016, au parc-expo, on commençait à s’ennuyer ferme. A boire sec. A prendre froid. Mais The Jacques est arrivé sur la scène du Hall 3 et, soudainement, le sang rock coulait dans nos veines. Les petits gars de Bristol réveillaient les Trans par des riffs acérés, des solos cinglants. On filait tout droit vers le Londres brumeux et pluvieux. On prenait en pleine poire le rock British.
Dans la salle affichant complet, le songwriter aux onomatopées animales électrisaient la foule. Dans un costume délibérément kitsch et rose, il proposait le meilleur de la chanson explosive anglaise. Il accrochait la foule avec sa voix rocailleuse sortie des bas-fonds londoniens. Il virevoltait entre Bowie et Doherty, entre The Who et Libertines. Il se régalait et on oubliait les vapeurs lénifiantes du soporifique Nico de Elche, écouté plus tôt dans le Hall 8.
The Jacques accompagnait les Trans jusqu’au bout de la nuit. The Jacques affichaient la moue des rockers anglais. C’était efficace, bruyant et délibérément sauvage. C’était un moment de délice rock où l’on avait droit à tout ; même au bain du chanteur dans la foule, même aux cris de midinettes et de vieux rockers imbibés pourtant de vieilles références anglaises. Bref, Rennes Infos Autrement a aimé !