Les détenteurs de la carte Avantage de la SNCF profitent de tarifs plafonnés sur leurs trajets. Mais depuis le 1er février, ces plafonds ont connu une hausse de 20 euros sur cinq principales destinations, suite à une modification dans le calcul de la durée des voyages. Comme l’indique L’Informé, cette nouveauté a été observée par les possesseurs de ce pass, qui offre par exemple pour 49 euros par an, une réduction de 30 % sur les billets TGV INOUI et Intercités.
Jusqu’à présent, les prix ne dépassaient pas un plafond fixé à 49 euros pour les trajets de moins de 1 h 30, 69 euros entre 1 h 30 et 3 h, et 89 euros au-delà. Cependant, la SNCF propose différentes durées pour un même trajet, et ce en fonction des arrêts. Par exemple, pour Lyon (Part Dieu)-Lille (Europe), les temps varient de 2 h 58 à 3 h 28. Auparavant, un trajet de moins de 3 heures bénéficiait d’un plafond à 69 euros, mais désormais, avec une durée moyenne dépassant les 3 heures, ce plafond passe à 89 euros.
La SNCF a confirmé à BFM Business cette modification du calcul, effective depuis le 31 janvier. « Les prix plafonnés de la carte Avantage sont dorénavant calculés en fonction du temps de parcours moyen observé sur un trajet sans correspondance. Cela permet de mieux refléter la réalité du temps de voyages des clients», expliquait le groupe sur BFM. Pour cette « modif » en douce, les destinations concernées sont Paris-Rennes, Paris-Lorient, Paris-Poitiers, Lille-Lyon, et Lille-Strasbourg.
Cette hausse ne touche toutefois pas tous les voyageurs, mais principalement ceux qui achètent des billets de dernière minute. « La majorité des possesseurs de la carte Avantage bénéficient de tarifs inférieurs aux plafonds, qui sont atteints lors des périodes de forte demande.» L’absence de communication claire sur ces changements a en tout cas irrité les usagers, ce d’autant plus que les plafonds avaient déjà augmenté de 10 euros en août 2023.
Les détenteurs de la carte Avantage, qui payaient un plafond de 39 euros en juillet dernier, se retrouvent aujourd’hui avec un plafond de 69 euros, une situation qui pèse sur leur budget. Avec l’annonce imminente des nouveaux tarifs TGV pour 2024, susceptibles de croître de nouveau, la frustration des passagers réguliers s’intensifie en France. Cette semaine, des abonnés TGV Max Actif et TGV Max Actif+ ont manifesté leur mécontentement en ne présentant pas leurs titres de transport lors des contrôles, en protestation contre l’augmentation des prix de ces abonnements.