« Ce projet me tient tout particulièrement à cœur », a expliqué Lenaïc Briéro, adjointe chargée de la sécurité, lors du dernier conseil municipal, ce 19 février. « Il témoigne de notre volonté d’améliorer les relations entre la police et la population. Nous allons bientôt recevoir notre bureau mobile de proximité. Ce bus aménagé permettra, je l’espère, d’ici l’été, des échanges au plus près entre les policiers municipaux et les habitants. Ce projet viendra compléter d’autres dispositifs : les référents “sécurité”, les actions de sensibilisation en direction des jeunes… »
Outre cette initiative, la municipalité se félicité de la création de la brigade Incivilités le 2 janvier dernier. « Ce nouveau service public permet d’agir contre toutes les incivilités qui irritent légitimement au quotidien les habitants et qui nuisent à la qualité du cadre de vie. Il réalise un travail tout à fait conséquent, considérable. Ses agents déambulent partout dans notre ville au contact des résidents et des commerçants. Ils sensibilisent les Rennais et verbalisent quand c’est nécessaire sur certaines infractions (les dépôts sauvages ou le stationnement dangereux). Ils viennent ajouter une nouvelle corde à notre arc, en lien étroit avec les équipes de propreté et bien évidemment notre police municipale. »
Pas de tabou de la majorité
Pour rappel, en 2023, les 115 agents policiers municipaux « très actifs, très visibles sur le terrain » ont dressé 445 procès-verbaux pour consommation d’alcool sur la voie publique et 3617 mis en fourrière en 2023. « Nous poursuivons le déploiement de la vidéoprotection», ajoute Lénaïc Briéro. Comme nous nous étions engagés, notre dispositif comptait 36 caméras en 2020. Aujourd’hui, 76 caméras de voie publique sont en fonctionnement en complément des 4000 implantées dans nos transports collectifs. Il n’y a pas tabou sur le sujet dès lors qu’il y a une attente forte et dès lors que cette attente forte est partagée avec le directeur interdépartemental de la police nationale. D’ici la mi 2025, notre réseau comptera 143 caméras. »
Infos + : Régulièrement, le centre droit (représenté par Charles Compagnon) et la droite demandent de la vidéosurveillance dans la capitale bretonne. « Nous saluons la volonté de poser des caméras supplémentaires dans Rennes », explique Thomas Rousseau. « Cette installation montre une prise de conscience de la municipalité d’une situation que nous dénonçons depuis plusieurs mois. Elle est en rupture avec les discours qui nous ont été tenus par les élus de la majorité qui se sont succédé depuis au moins vingt ans. Et pour cause, le niveau d’insécurité à Rennes est très préoccupant (…). Néanmoins, les mesures annoncées sont très insuffisantes par rapport à la taille de la ville, au nombre d’habitants et à l’ampleur du phénomène. Par exemple à Angers, le nombre de caméras est de 135 pour 100 000 Angevins (soit 213 caméras). À Nantes, ce ratio est de 77 pour 100 000 Nantais (soit 250 caméras). Or, avec le dispositif actuel (76 caméras), nous sommes à Rennes à seulement 34 caméras pour 100 000 Rennais. Avec l’augmentation prévue pour 2025 (143 caméras au total), nous serons encore inférieurs au pourcentage de Nantes. Rennes à droite ! demande donc de doubler l’installation de nouvelles caméras récemment annoncée afin de mieux protéger la population rennaise et de recruter du personnel supplémentaire dédié au centre de supervision urbain (CSU). »